TOUT EST DIT

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dimanche 4 décembre 2011

 Après le plombier polonais, la « schlague » !


Arnaud Montebourg, l'artilleur en chef du PS, brillant intellectuel au demeurant, savait ce qu'il disait lorsqu'il a comparé Angela Merkel à Bismarck, le premier chancelier de l'Allemagne fédérale, et s'est élevé contre le réveil du « nationalisme allemand ». Il est trop rompu à l'art de la diatribe, trop familier du circuit médiatique, pour ignorer qu'il déclencherait une polémique - inutile - et réactiverait un réflexe d'antigermanisme. Bismarck est celui qui fit la guerre à la France en 1870. Son nom est synonyme d'humiliation pour la France et il n'est pas plus raisonnable d'avoir parlé de la « droite prussienne ». Si le candidat de Montebourg arrivait au pouvoir, qui aurait-il pour premier interlocuteur et partenaire économique ? Bismarck, voyons ! On ne peut résumer l'Allemagne à Merkel, ou Merkel à on ne sait quel impérialisme. C'est certes la chancelière qui mène le jeu en Europe et impose une discipline budgétaire de fer. Elle qui a le dernier mot sur Nicolas Sarkozy. On peut aussi s'inquiéter de tentations hégémoniques, d'un alignement de la France sur l'Allemagne, sans la désigner comme la responsable de nos maux, ni renvoyer à des haines recuites. Comment en effet occulter la réalité du moteur franco-allemand dans la construction européenne, ou effacer la belle image du couple Mitterrand-Kohl main dans la main ? S'opposer à l'idée d'une « Europe allemande » ne nécessite pas d'exhumer le casque à pointe. C'est tentant électoralement mais laissons à Marine Le Pen le misérable cliché de la « schlague ». Et souvenons-nous des dégâts causés par la loghorrée populiste du plombier polonais

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