TOUT EST DIT

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jeudi 3 novembre 2011

Quand BNP Paribas met en garde les Grecs

Les contrats d'assurance contre le risque de faillite de la Grèce (CDS) s'élèveraient à 5 milliards de dollars d’encours net. Seul problème : personne ne sait si ces chiffres sont exacts.

"Dernière sortie avant l’autoroute, je vous le dis BNP Paribas n’ira pas volontairement au-delà de cette décote de 60% sur les titres grecs", a lancé ce matin Baudoin Prot, le directeur général de la banque. Agacé, il espère que "la Grèce va reprendre ses esprits". Et rajoute : "en Europe, on ne peut pas faire l’école buissonnière".
Cette décote a coûté 2,2 milliards d’euros au groupe au troisième trimestre, annulant l’effort fait pour mettre des résultats en réserve et augmenter les fonds propres. La pilule est difficile à avaler. L’aspect volontaire ou non de cette décision est capital. Si les banques avaient été formellement contraintes à provisionner 50% de leurs dettes grecques, les agences de notation, auraient tout de suite prononcé le défaut de la Grece. Ce qui aurait provoqué immédiatement le débouclement des CDS, ces fameux contrats d’assurance contre le risque de faillite d’un débiteur. Ceux qui les ont achetés, et qui ont payé des primes au vendeur pour se couvrir sur le risque de faillite de la Grèce, pourraient alors exiger le paiement de leurs créances.
Ouvrir la boîte de Pandore
Les CDS grecs, combien de divisions ? Un chiffre circule : 70 milliards de dollars d’encours bruts, mais seulement 5 milliards d’encours net, c’est-à-dire le solde entre les acheteurs de CDS et les vendeurs.
Petit problème : personne ne sait si ces chiffres sont exacts, puisque beaucoup de transactions se font sur des marchés de gré à gré non réglementés. Personne ne sait non plus qui sont les acheteurs de CDS sur les titres grecs, et qui sont les vendeurs. Plutôt que d’ouvrir cette boîte de Pandore, mieux vaut s’en tenir au caractère "volontaire" des accords signés. Même si tout le monde sait que les banquiers n’ont accepté les 50% que le pistolet sur la tempe. Les apparences sont sauves. Jusqu’à quand ? On le saura sans doute après le résultat du référendum grec.

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