"Les Européens comme le Fonds monétaire International (FMI) ne pourront envisager de verser la sixième tranche d'aide [soit 8 milliards d'euros, NDLR] que si la Grèce accepte l'ensemble des mesures du 27 octobre et que toute incertitude sur l'issue du référendum est levée", a déclaré le président français. "J'espère que tout cela sera réglé d'ici la mi-décembre", a indiqué la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, au sortir de la réunion, en référence au référendum et le versement consécutif, en cas de victoire des partisans de Papandréou, de la sixième tranche.
D'après le chef de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, le référendum en Grèce sur l'appartenance à la zone euro et l'acceptation des mesures d'austérité se tiendra le 4 décembre. "Si tout va bien lors du référendum, ce sera quelques jours avant le paiement de la sixième tranche qui permettra de payer les retraites", a expliqué le Premier Ministre grec avant de quitter le siège du sommet du G20.
"Je crois qu'il y aura un résultat positif", a-t-il estimé, précisant que la question posée serait de savoir "si nous voulons rester ou non dans la zone euro". Mais il n'est pas sûr que George Papandréou pilote lui-même le référendum. "Il y a un vote de confiance vendredi, c'est une première étape", a-t-il rappelé, à propos d'un scrutin au parlement sur son gouvernement.
Paris et Berlin ont voulu montré qu'en cas de décision de sortie de la zone euro de la part des Grecs les autres pays membres sont préparés. La chancelière allemande, tout en reconnaissant "la validité des principes de la démocratie" implicite dans le recours au référendum (une possibilité qui pour des raisons historiques et constitutionnelles n'existe plus outre-rhin), a souligné "que nous devons aussi dire quelles sont nos priorités".
"Si le peuple grec ne veut pas des obligations négociées, nous ne renoncerons quand même pas à l'euro", a déclaré Angela Merkel. "Nous ne pouvons engager l'argent du contribuable européen (...) qu'à partir du moment où un certain nombre de règles (...) sont respectées", s'est justifié Nicolas Sarkozy.
Jeudi matin, le président français rencontrera Barack Obama avant d'ouvrir officiellement à la mi-journée le sommet du G20. Les Européens devront convaincre leurs partenaires qu'ils maîtrisent la situation.
Ce jeudi, Paris en a remis une couche. La zone euro peut "se passer" de la Grèce , a déclaré le ministre français des Affaires européennes. "La Grèce est à la fois quelque chose qu'on pouvait surmonter et en même temps quelque chose dont on peut se passer", a dit Jean Leonetti sur RTL. "Parce que c'est 2% du PIB de la zone euro et c'est 4% de la dette de la zone euro. Donc, on peut les aider, on peut les sauver, on ne peut pas sauver non plus les gens malgré eux", a-t-il souligné. "Ce n'est pas parce que la potion est amère qu'il ne faut pas la prendre, parce que le malade est très gravement malade".
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