Le quotidien britannique The Guardian met en exergue le fait que 60% des électeurs "sont contre les termes du plan, mais que 70% ne souhaitent pas quitter la zone euro". Il estime donc que le Premier ministre grec devrait proposer une question simple - "Voulez-vous rester dans la zone euro ou pas ?" - car les votants "ont tendance à être assez conservateurs, ils préfèrent le statu quo, qui, dans le cas présent, consosterait à garder la monnaie unique". Le quotidien de centre gauche ajoute que "si l'Europe est un problème pour la Grèce, la Grèce en est un bien plus grand pour l'Europe : lorsque vous devez 1000 euros à la banque, vous avez un problème mais si vous lui devez 100 milliards, c'est la banque qui a un problème". Autrement dit, le Premier ministre, avec ce referendum, "a plus de pouvoir que ce que pensent les gens".
Professeur à Berkley et ancien ministre du Travail de Bill Clinton, Robert Reich signe, un papier au ton énergique dans le Christian Science Monitor. Selon lui, que les Grecs acceptent ou refusent le plan de sauvetage, leur niveau de vie est condamné à se détériorer davantage. Robert Reich rappelle que le plan de sauvetage de Wall Street, en 2008, n'avait pas été soumis au referendum et que si cela avait été le cas, les Américains l'auraient probablement rejeté. Au lieu de cela, "Wall Street a prospéré, ce qui n'est pas le cas de la nation". Pour l'universitaire, la question est de savoir si l'on souhaite être "régi par la loi de la Démocratie ou par celle des marchés financiers" ; il ajoute qu'au vu de l'expérience américaine, il choisirait la première. Le titre choisi par le quotidien espagnol El Mundo - "Papandreou affirme que la Démocratie est au-dessus de la loi du marché" - lui répond en écho.
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