TOUT EST DIT

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vendredi 4 novembre 2011

G20 : Sarkozy salue la "prise de conscience" de la Grèce

La première journée du G20 s'est achevée, jeudi 3 novembre, sur une conférence de presse du président français, Nicolas Sarkozy. Il a estimé que le message adressé mercredi soir par l'Allemagne et la France à la Grèce sur son projet de référendum avait permis une "prise de conscience" qui, "si elle devait se confirmer, serait saluée par tout le monde". Dans la journée, le premier ministre grec Georges Papandréou a laissé entendre que son projet de soumettre à référendum le plan de sauvetage de la zone euro pourrait être finalement abandonné.

Concernant l'Europe, "il faut absolument que la zone euro envoie au monde entier un message de crédibilité", a-t-il dit. Le chef de l'Etat a précisé que les "choses" progressaient en Grèce et que les dirigeants suivaient la situation avec beaucoup d'attention. Il a également rappelé sa confiance dans la force de l'économie italienne, ajoutant que la France avait plaidé à nouveau devant ses partenaires du G20 pour la mise en place d'une taxe sur les transactions financières mais que certains pays y étaient très opposés. Un groupe de pays leaders dans ce domaine sera créé, a-t-il confirmé.

Dans la foulée, la chancelière allemande Angela Merkel a prévenu qu'elle attendait de la Grèce des actes plutôt que des annonces. "Pour nous, ce sont les actes qui comptent", a-t-elle dit après les déclarations du premier ministre grec évoquant le possible abandon de ce référendum. Pour elle, la stabilité de l'euro est bel et bien une priorité plus forte qu'assurer le maintien de la Grèce dans la zone euro.
TURBULENCES SUR LES MARCHÉS
Toute la journée l'attention était tournée vers la situation de la Grèce et de la zone euro. Les participants au sommet ont décidé de reléguer les autres sujets de contentieux au second plan. Ils ont évalué le coût d'un éventuel défaut de la Grèce et les conséquences d'une possible sortie du pays de la zone euro. Ils ont estimé que les turbulences sur les marchés financiers persisteraient même si la Grèce restait dans la zone euro.
Barack Obama et Nicolas Sarkozy s'étaient d'ailleurs accordés, avant l'ouverture du sommet, sur la nécessité de régler rapidement la crise de la zone euro afin de mettre au point, avec leurs partenaires, une stratégie de croissance économique mondiale. "La partie la plus importante de notre tâche pendant ces deux jours de sommet consiste à résoudre la crise financière ici en Europe", a déclaré Barack Obama à l'issue de cette entrevue avec son homologue français.

PAYS ÉMERGENTS ET RÔLE DES MONNAIES EN DÉBAT
D'autre part, un projet de communiqué final, obtenu par Reuters, indique que le G20 travaille à la mise en place d'un système monétaire international (SMI) qui refléterait mieux le poids des économies émergentes.
Le groupe s'accorde également sur la nécessité d'ajuster le panier des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI) pour mieux refléter l'évolution des rôles des monnaies. Cet ajustement pourrait être un pas vers une meilleure intégration de monnaies comme le yuan chinois. Le projet de communiqué ne dit rien d'une flexibilité accrue des taux de changes, demandée par les Etats-Unis mais combattue par la Chine.
Les Etats-Unis et dans une moindre mesure le Brésil poussaient à l'adoption d'un vocabulaire plus fort, équivalant à un engagement implicite de la Chine à avancer plus vite vers une flexibilité de sa monnaie, le yuan. Comme l'an passé à Séoul, la Chine semble bien décidée à résister aux pressions et à défendre la gestion à son rythme du taux de change du yuan.
Avec les incertitudes qui s'accumulent autour de la zone euro et le souhait des Européens de voir la Chine contribuer à leur fonds d'urgence, le risque est que la question des changes n'avance pas, dit-on de source proche. Selon des sources de grands pays émergents, le G20 devrait se contenter de reprendre les termes du communiqué du G20 finances organisé le mois dernier, à Paris.
Lors de ce sommet, les ministres des finances du G20 avaient simplement convenu de poursuivre "leurs efforts pour se diriger vers des systèmes de taux de change davantage déterminés par les marchés et parvenir à une flexibilité accrue des taux de change permettant de refléter les fondamentaux économiques".

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