TOUT EST DIT

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lundi 19 septembre 2011

IL DISCRÉDITE AUBRY

En reconnaissant ouvertement que « oui, nous avons en effet un pacte avec Martine », Dominique Strauss-Kahn plante un poignard dans le dos de l’ex-première secrétaire du Parti Socialiste. Celle-ci s’en était en effet rigoureusement défendue sur le plateau de « On n’est pas couché », le 3 septembre sur France2, parlant « d’affabulation » à propos de ce que l’on avait appelé le pacte de Marrakech, où les deux protagonistes avaient convenu qu’ils ne se présenteraient pas l’un contre l’autre. 
Dans son entretien sur TF1 avec Claire Chazal, DSK dit bien qu’il a été sensible à l’attitude de Martine Aubry durant ses démêlés judiciaires new-yorkais. Il aurait pu s’en tenir là, mais c’eût été formuler implicitement une forme de soutien à celle à qui il avait probablement promis l’hôtel Matignon en cas de victoire à la présidentielle de 2012. Strauss-Kahn affirme qu’il ne se mêlera pas de la campagne du PS et qu’il ne prendra parti pour aucun des candidats en lice. Le coup de pied de l’âne assez sournois qu’il vient d’envoyer à son ancienne alliée montre en tout cas que DSK n’entend pas renoncer à son pouvoir de nuisance. 
Pourquoi ? L’aurait-elle déçu par son manque d’envergure, ou bien ne sert-elle plus à rien, ou ne l’a t-elle pas assez soutenu face à la meute hurlante des roquets de la rue de Solférino. Il est vrai que les chances de victoire du maire de Lille étant équivalentes aux capacités de fidélité de l’ancien directeur général du FMI, il vaut mieux pour lui changer vite de cheval, s’il souhaite un tant soit peu peser à l’avenir sur la vie politique française. 
Compte tenu de la théâtralité de la prestation et des nombreux sous-entendus énoncés ce soir sur TF1, le feuilleton DSK ne semble pas prêt de se clore. Pas sûr que la classe politique et la France aient beaucoup à y gagner. Gageons que le citoyen ne sera pas dupe. Cette mise en scène magistrale n’a pas été conçue pour rien.

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