TOUT EST DIT

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lundi 19 septembre 2011

DSK a convaincu Claire Chazal

On avait eu Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, se justifiant au 20 heures de TFI de ses relations tarifées avec des « boxeurs » thaïlandais de 40 ans. On a Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre, ancien directeur du FMI, ancien futur président de la République, s’expliquant sur son rapport sexuel non tarifé avec une femme de chambre du Sofitel. Surréaliste. Magnifique république médiatique.
Ce qui sautait aux yeux dans la prestation télévisée de DSK, c’était son total manque de spontanéité et son côté ultra-préparé, calibré, millimétré, au battement d’œil près. Une opération de communication type, maîtrisée. Une gestuelle calculée. Préparée, répétée avec ses communicants d’Euro RSCG. Comme ce rapport du procureur américain brandi face caméra une demi-douzaine de fois dans un geste théâtral.
Le pompon étant quand même la « journaliste » Claire Chazal, amie personnelle d’Anne Sinclair, se prêtant au scénario organisé et convenu avec des questions huilées, concoctées à l’avance avec l’interviewé. DSK connaissait manifestement par cœur l’ordre et le contenu des questions, donnant l’étrange impression d’être à la fois le questionneur et le répondeur. Facile avec cette presse-là d’être dans le « contrôle permanent ».
Sur ce qui s’est passé dans la suite du Sofitel, il n’a absolument rien dit de plus. Et les Français sont bien priés d’admettre que la femme de chambre du Sofitel arrivant pour faire le ménage dans la suite 2 806 et tombant sur ce bel animal au sortir de sa douche, a succombé instantanément, reconnaissante de cette bonne fortune.
« Une faute morale », a-t-il déclaré, dont il n’est « pas fier » et qui lui a fait « manquer son rendez-vous avec les Français » mais qui ne relèverait que d’une « légèreté » désormais « perdue pour toujours ». Pour la suite de ses ennuis, complot international ou motivation financière de la plaignante, Strauss-Kahn a évoqué une éventuelle machination, s’interrogeant notamment sur l’attitude de la direction du Sofitel.
L’ancien patron du FMI a fermement nié « tout acte d’agression » avec Nafissatou Diallo et Tristane Banon. Il les tombe toutes, voilà tout. Même Claire Chazal avait l’air conquise. Il a également juré n’avoir jamais joué de son pouvoir ni de sa posture hiérarchique dans ses relations avec les femmes…
Le passage sur la location de sa somptueuse maison de Tribeca était beaucoup moins réussi. Du mauvais pilpoul. « On a voulu louer un deux pièces avec Anne, les autres résidents n’ont pas voulu de nous, puis on a voulu louer un studio », prétend-il, manifestement ils se sont arrêtés à la chambre de bonne… Cette maison somptueuse, il ne l’aimait pas et puis il la trouvait chère, tape-à-l’œil, mais bon faut bien se loger ma bonne dame, sinon c’était retour en prison. Le couple Sinclair-Strauss-Kahn n’aime pas particulièrement ni le luxe ni l’argent, c’est bien connu. Ni le pouvoir. Dominique Strauss-Kahn, comme un baiser de la mort, a reconnu un pacte avec Martine Aubry (pacte que cette dernière niait farouchement encore récemment), laissant entendre qu’en l’absence de sa propre candidature, elle était bien une candidate par défaut. Décidément, quel galant homme.

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