dimanche 17 avril 2011
Pagaille verte
Il a franchi le Rubicon. Nicolas Hulot refusait depuis toujours les engagements politiques.
Il a franchi le Rubicon. Nicolas Hulot refusait depuis toujours les engagements politiques. En 2007, il avait préféré convaincre les principaux candidats de signer son "pacte écologique" plutôt que d’être candidat lui-même. Le voilà dans la course pour représenter les Verts à la présidentielle face à une Eva Joly qui n’arrive pas à rompre avec son image de juge venue du froid.
Un changement de stratégie. Cet homme tourmenté ne peut l’avoir adoptée à la légère. Mais qu’il réussisse ou qu’il échoue, il fait prendre de graves risques à la cause qu’il veut incarner. La crise financière a relégué au second plan le grand thème des années 2005-2008.
"L’écologie, ça commence à bien faire" a fermé le Grenelle de l’environnement en France. Les États-Unis font de l’environnement un moteur de leur reprise. Mais Fukushima relance la réflexion sur les choix énergétiques, comme le montre l’évolution d’Angela Merkel et de Martine Aubry sur le nucléaire.
L’écologie infuse la politique. Elle ne peut s’enfermer dans un ghetto. Elle rassemble dans les élections sans enjeu national, municipales, régionales ou européennes. Ses représentants sont marginalisés dans la présidentielle. Seul Noël Mamère a franchi la barre des 5% en 2002.
2002, triste référence qui conduit à la question de fond: à qui profitera une candidature Hulot? Qu’il perce et il fera le jeu de Marine Le Pen, face à Nicolas Sarkozy ou au candidat de gauche. En 2012 pas plus qu’en 2002, aucun camp n’aura intérêt à disperser ses voix face à la montée du Front national. Qu’il échoue et il torpille la cause qu’il défend depuis plus de trente ans avec conviction et mesure. La politique est une passion dangereuse.
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