TOUT EST DIT

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dimanche 17 avril 2011

Candidats durables

Nicolas Hulot n'avait pas, avant-hier, ce halo qui enveloppait l'astre médiatique préféré des Français à chacune de ses Ushuaïades ! L'imprécateur écolo donnait l'impression de plonger à reculons dans le bain présidentiel, comme s'il pressentait déjà un nouveau crash ! Il n'en est qu'au début de sa nouvelle aventure et il lui reste du temps pour soulever l'enthousiasme des foules. Mais il aura besoin de sa popularité pour que sa conversion d'animateur en acteur politique se passe sans trop de casse. Lui qui aime être aimé va vite déchanter.

La planète verte, en particulier, l'accueille en se pinçant le nez en raison de son passé, de ses positions ambiguës sur le nucléaire, de son positionnement politique, certes opposé à l'actuelle majorité mais flou envers le PS, qui tient les cordons de la bourse à investitures législatives. Il va passer, contre son gré, au gril de la primaire face à Eva Joly et rien ne garantit qu'il en sorte avec une candidature durable. Celle qui sépare le témoignage sur les malheurs de la planète des réponses concrètes aux difficultés des Français. Pour Hulot, l'Élysée est au bout du monde.

Dominique de Villepin a l'avantage de connaître déjà les lieux, mais cela ne suffira pas ! En tout cas, après avoir pris son indépendance et créé son parti (République solidaire), il propose aujourd'hui son projet de refondation de la France. Au point de dépression où en est le pays, l'heure n'est plus aux mesurettes. Ce sont tous les outils qu'il faut changer. Une révolution en somme, une rupture gaullienne qu'il entend incarner. Plus tard, quand sonnera l'heure des vrais fauves.

Nicolas Sarkozy se réserve pour ce moment avec la gourmandise et la sérénité, réelle ou feinte, d'un carnassier. Il regarde les candidats actuels avec l'oeil du tueur professionnel, et il attend les prochains avec la même assurance de vieux briscard, à la Mitterrand et à la Chirac, du moins pour ce qui est de la jauge politique. Le sarkothérapeute a sorti sa carte professionnelle pour tenter de rassurer ses UMP déboussolés. Il « sent bien 2012 », dit-il. Pour l'instant, les Français, lassés des partis, ne le sentent pas du tout comme lui, ni avec lui.

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