TOUT EST DIT

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lundi 11 avril 2011

Le jour où le PS s'est redécouvert uni

On ne pouvait rêver meilleure photo de famille au Parti socialiste : Martine Aubry entourée par Ségolène Royal et François Hollande, tout sourire et approuvant tous le nouveau programme dévoilé mardi. Il manquait juste Dominique Strauss-Kahn pour que cet instant soit définitivement historique. De quoi presque faire oublier que leur « Projet 2012 » - adopté à l'unanimité hier - tient plus du plus petit dénominateur commun acceptable pour l'ensemble des présidentiables que d'une vision d'avenir pour la société et qu'il est surtout remarquable par ses oublis. Deux ans et demi après le calamiteux congrès de Reims qui avait vu la maire de Lille prendre la tête d'une formation déchirée par la haine et proche de l'explosion, le chemin parcouru est cependant remarquable. Tout comme le talent politique qu'a su déployer Martine Aubry afin de redonner au PS une colonne vertébrale et un fonctionnement à peu près collégial. Cette unité retrouvée est d'autant plus éclatante à la fin d'une semaine qui a vu la droite retrouver ses vieux démons de la division, avec l'annonce du départ de Jean- Louis Borloo de l'UMP, et les écologistes s'engager vers un duel tendu entre Eva Joly et Nicolas Hulot. Dans le même temps, la direction du PCF est parvenue dans un relatif consensus à afficher sa préférence pour Jean-Luc Mélenchon. Ce samedi, c'est donc l'image d'une gauche se mettant en ordre de marche qui s'imposait. Le Parti socialiste peut savourer l'instant. Mais il aurait tort d'en être grisé, car il n'est pas certain qu'il dure. Les primaires, parfaite machine à perdre, sont le prochain obstacle à l'horizon.

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