La chancelière allemande récidive : après avoir semé la panique dans la zone euro l’année dernière, elle réussit maintenant à transformer la catastrophe japonaise de Fukushima en une crise mondiale de l’énergie nucléaire, ironise Jean Quatremer.
Angela Merkel a l’art de semer la panique. L’année dernière, la chancelière allemande a largement contribué, par ses hésitations, à transformer la crise grecque en crise systémique de la zone euro, les marchés s’étant mis à douter de sa détermination à sauver la monnaie unique. Cette fois, elle vient de transformer la catastrophe nucléaire japonaise, une crise locale, grave, mais locale, en crise mondiale de l’énergie nucléaire en décidant lundi, sans en référer à quiconque, de suspendre l’application de la loi prolongeant l’activité du parc nucléaire allemand au-delà de 2020 qu’elle a fait adopter l’an dernier, de mettre à l’arrêt sept réacteurs (sur 17) et d’entamer une campagne de vérification de la sécurité des centrales. Elle a aussitôt déclenché un tsunami en Europe, l’énergie nucléaire étant désormais l’objet de toutes les suspicions, ce qui plonge tous ses partenaires dans l’embarras le plus extrême.
Il faut dire que la réaction de la chancelière est hallucinante : l’accident japonais ne s’est pas produit parce que la sécurité de la centrale n’était pas assurée, comme à Tchernobyl, mais à cause de l’un des tremblements de terre les plus violents de l’histoire (9 sur une échelle de Richter qui compte 9 degrés) suivi d’un tsunami. Or, aux dernières nouvelles, les activités sismiques sont pour le moins limitées en Allemagne (et en Europe), sans parler du risque de tsunami sur la Baltique…
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