TOUT EST DIT

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samedi 12 mars 2011

Agences de notation : Christine Lagarde hausse le ton

La ministre française de l'économie a jugé vendredi que "noter et dégrader la note d'un pays comme la Grèce, c'est franchement hors de propos quand on sait qu'ils sont sous contrôle actuellement'.

Christine Lagarde a dit vendredi 11 mars à l'antenne de France Culture qu'il faut "aller beaucoup plus loin" dans l'encadrement des agences de notation. "Noter et dégrader la note d'un pays comme la Grèce, c'est franchement hors de propos quand on sait qu'ils sont sous contrôle actuellement", a-t-elle précisé avant de formuler une suggestion qui, à coup sûr,  fera débat. Pour elle, les agences "ne devraient pas intervenir et ne devraient pas noter des pays qui sont sous contrat avec la Commission européenne, le FMI et la BCE".
La ministre française de l'économie a pris le relais des commissaire européens Olli Rehn et Michel Barnier, qui avaient été les premiers jeudi à répondre à l'appel de la Grèce, dans la foulée d'une réunion avec George Papaconstantinou. "Ces tout derniers jours ont mis une fois de plus en évidence l'importance d'un meilleur et plus régulé environnement pour les agences de notation", ont-ils dit. La Commission européenne s'est engagée à proposer avant la fin de l'été un ensemble de propositions de réforme "fondamentales" finalisées à accroître la concurrence entre agences financières, réduire la dépendance par rapport à leurs actions et améliorer les notations des dettes souveraines.
George Papaconstantinou, le Ministre grec des Finances avait, jeudi, jugée "complètement injustifiée" la dégradation de la note de la dette souveraine de son pays opérée la semaine dernière par Moody's. Cela l'avait conduit à envoyer une lettre enflammée à quatre des principaux responsables européens, Jean-Claude Juncker, qui préside les réunions des ministres des finances de la zone euro, Olli Rehn, le Commissaire européenne aux affaires monétaires, Michel Barnier, le Commissaire européen à la concurrence, et Jean-Claude Trichet, qui est à la tête de la BCE. "Au moment où l'économie globale est fragile et les marchés si sensibles, des changements de notation injustifiés et déséquilibrés peuvent déboucher sur des prophéties auto-réalisatrices", a-t-il écrit. Il y a "urgence", a-t-il enchaîné George Papaconstantinou. La décision de Moody's de dégrader dans la même semaine la dette de la Grèce plaide, à ses dires, en faveur d'une régulation plus stricte des agences de notation. C'est pourquoi, a-t-il conclu, il faut que l'Eurogroupe et l'EcoFin se saisissent immédiatement du problème. Insensible aux arguments de ce réquisitoire en règle, seulement 72 heures après la Grèce, Moody's a dégradé aussi l'Espagne.

 

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