TOUT EST DIT

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samedi 27 novembre 2010

Nicolas Sarkozy cerné

Officiellement, la majorité est en ordre de bataille derrière son chef, Nicolas Sarkozy. La réalité est bien différente. Le chef de l'État se retrouve cerné. L'opération remaniement, destinée à lui donner un nouvel élan, a fait "pschitt". Le président est désormais en butte à de nouvelles forces prêtes à lui contester son pouvoir. Le maintien de François Fillon a acté l'absence de marge de manoeuvre de l'Élysée. Le ton du Premier ministre lors de son discours de politique générale, même s'il n'a pas soulevé d'enthousiasme sur la forme, a révélé un chef de gouvernement plus sûr de lui. Sans aller jusqu'à parler d'hyper-premier ministre, force est de constater qu'il ne se laissera plus marcher sur les pieds comme du temps où il n'était qu'un simple "collaborateur". Il apparaît même comme un recours possible en cas d'empêchement de Nicolas Sarkozy si ses sondages le donnaient durablement battu dans les grandes largeurs par ses adversaires socialistes pour la prochaine présidentielle.
L'entrée en force des UMP issus du RPR - à commencer par la désignation des deux ministres d'État, Alain Juppé et Michèle Alliot-Marie, chiraquiens pur sucre - montre également les concessions que le chef de l'État a dû faire à la mouvance contre laquelle il s'était fait élire en 2007. La "rupture" n'est plus de rigueur. Ce dernier mot est en revanche devenu le leitmotiv d'un gouvernement, alors que Nicolas Sarkozy ne voulait encore récemment pas en entendre parler. Là aussi, il a dû plier.
Un président sous surveillance
Autre symptôme de son affaiblissement : la désignation de Jean-François Copé à la tête du parti présidentiel. Certes, le député-maire de Meaux jure ses grands dieux qu'il ne rêve que de la réélection du président. N'empêche qu'il s'est imposé, à l'occasion d'une OPA à laquelle l'hôte de l'Élysée n'a finalement pas pu s'opposer. Jusqu'au bout, il a été proposé à Copé d'entrer au gouvernement plutôt que de s'emparer d'un poste clef dans la République sarkozyste. Le président a dû se résoudre à la nomination d'un homme qui peut à tout moment peser contre ses choix. Il y aura, là aussi, au minimum un partage du pouvoir. D'autant que le test a été fait grandeur nature de l'influence du nouveau secrétaire général de l'UMP à l'Assemblée nationale : c'est son ami, Christian Jacob, qui a toujours refusé un ministère sous Nicolas Sarkozy, qui a été élu président du groupe, contre un radical soutenu en sous-main, en tout cas au départ, par l'Élysée. Certes, le chef de l'État peut espérer que François Fillon et Jean-François Copé ne se feront pas de cadeau, l'un et l'autre étant concurrents pour 2017, voire 2012 en cas d'accident. Il sera néanmoins obligé de compter avec eux. Sans oublier les états d'âme des centristes qui, même divisés, vont vouloir exprimer leur différence lors des votes des prochaines réformes au Parlement et peut-être avoir un représentant lors de la compétition de 2012.
Le président n'est pas seulement cerné par ses éventuels rivaux. Il l'est aussi par les affaires. À peine Éric Woerth était-il exfiltré du gouvernement qu'une procédure visant à le conduire en Haute Cour de justice était lancée. Et le dépaysement des dossiers Bettencourt à Bordeaux ne présage rien de bon, la juridiction de la ville d'Alain Juppé étant réputée très indépendante. Ne manquait plus que la bombe Karachi, qui éclate au nez du chef de l'État malgré l'absence de toute preuve de son implication dans les rétrocommissions. Ses réactions ulcérées ont donné le sentiment qu'il se défendait comme un coupable. Dominique de Villepin joue contre ses ennemis balladuriens, d'hier ou d'aujourd'hui. Et le juge Van Ruymbeke, qui a également un compte à régler avec Nicolas Sarkozy depuis l'affaire Clearstream, enquête avec une opiniâtreté qui ne peut qu'inquiéter le pouvoir. Ainsi, en moins d'un mois, le président se voit-il cerné de tous côtés. Seule consolation : les socialistes semblent renouer avec leurs vieux démons. Les sondages d'un jour ne seront pas forcément ceux du lendemain.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Monsieur le Président, messieurs les jurés,
Puis-je en deux mots vous récapituler les faits :
Mon client s’est rendu avec son chien, en plein milieu de la place de la République et là, sous les yeux de tous les badauds, il a abattu son plus fidèle compagnon… froidement, à bout portant et sans la moindre compassion!
Pourquoi ?
Son doberman n’était ni dangereux, ni gâteux…
Mais mon client en a jugé autrement et considéré que son vieil ami était plutôt mal engagé :
Il suivait les émissions politiques à la télé, remuait la queue quand il entendait parler de l’Elysée, écoutait en salivant tous les sondages d’opinion et appliquait à la lettre les consignes de son maître même quand il n’avait rien à se mettre sous la dent. Il était, comment vous dire ? CONTENT, content de mener sa petite vie de chien !
Une vraie calamité pour un Doberman qui était à l’origine programmé pour tuer mais qui s’est renié en devenant un être semblable à tous les êtres, qui les vaut tous et que vaut n’importe qui…
Assez… c’en est assez ! Mon client en avait assez de voir son chien obtempérer à chaque fois qu’il lui dit «couché ! »… assez de le voir s’agenouiller ! la fermer quand il ferait mieux de l’ouvrir…assez de voir dans l’œil de son chien les dégâts de toute une civilisation… la brute lui rappelait tous ces abrutis qui se font saigner à blanc pour ne pas sortir du sillon !
Et parce qu’il a le sens du drame... il lui a tiré une balle dans l’âme.
En abattant son chien, l’inculpé met fin aux contes et légendes de notre nouveau monde.
Qui a oublié que les dieux étaient morts, que les astres étaient éteints, que les héros étaient exténués, que le pouvoir politique n’était plus en mesure d’expédier, ne fut-ce que les affaires courantes, que l’intelligence s’était abaissée jusqu’à devenir la vile servante de l’ignorance.
Mon client a exécuté son plus fidèle compagnon, la cause est entendue… mais pour nous signifier à tous, que nous allons mourir comme des chiens…. Abattus par une balle perdue parce que nous n’avons pas su ouvrir les yeux sur deux corps en pleine décomposition : La vérité et la liberté…
Messieurs les jurés, vous l’avez sans doute remarqué mais nous vivons dans un cimetière peuplé de faux semblants. Et si l’inculpé a quitté sa tombe c’est pour exécuter le plus symbolique des symboles : Abattre, le seul être au monde qui n’y est pour rien : SON CHIEN… ou peut-être le votre ?
De quoi mettre à mal la belle morale qui tue chaque jour un nouvel esprit, pour préserver la vieille coquille du BON SENS: celle d’un hibou lugubre qui vous ôte l’envie de vivre et de rire parce qu’il est tour à tour, juge, interprète, exégète… et malhonnêtement honnête…
Il n’a toujours pas compris, et vous non plus, que le sens, le vrai, est du côté des insensés !

Unknown a dit…

Monsieur le Président, messieurs les jurés,
Puis-je en deux mots vous récapituler les faits :
Mon client s’est rendu avec son chien, en plein milieu de la place de la République et là, sous les yeux de tous les badauds, il a abattu son plus fidèle compagnon… froidement, à bout portant et sans la moindre compassion!
Pourquoi ?
Son doberman n’était ni dangereux, ni gâteux…
Mais mon client en a jugé autrement et considéré que son vieil ami était plutôt mal engagé :
Il suivait les émissions politiques à la télé, remuait la queue quand il entendait parler de l’Elysée, écoutait en salivant tous les sondages d’opinion et appliquait à la lettre les consignes de son maître même quand il n’avait rien à se mettre sous la dent. Il était, comment vous dire ? CONTENT, content de mener sa petite vie de chien !
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