TOUT EST DIT

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dimanche 7 novembre 2010

Aux frontières terrestres gréco-turques

La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström, a assisté vendredi, en présence du ministre de la Protection du citoyen, Christos Papoutsis, du ministre français de l'Immigration, Eric Besson, et du directeur exécutif de Frontex, Ilkka Laïtinen, à la présentation de l'Equipe d'intervention rapide aux frontières (RABIT) mise en place par Frontex aux frontières gréco-turques, à l'extérieur de Orestiada (Thrace, Nord-Est).
Les gardes-frontières européens patrouillent déjà en partenariat avec les forces grecques, sous coordination et commandement grecs, avec à leur tête un policier grec, sur une étendue de 12,5 km.
L'assistance à ce contrôle des flux migratoires aux frontières est complétée par des chiens dressés spécialement à cet effet, des caméras thermiques, des jumelles puissantes, ainsi que des moyens de transports aériens (hélicoptères) et terrestres (4x4).
Lors de la conférence de presse qui a suivi cette présentation, Mme Malmström a remercié FRONTEX et les Etats-membres de l'UE qui participent, en hommes et en matériel, à écarter le phénomène de l'immigration clandestine, reconnaissant que "la Grèce est sous une pression extrême" que lui créent les flux de clandestins et que "ce problème concerne aussi l'Europe". La commissaire européenne a par ailleurs souligné que l'UE, en consultation avec la partie grecque, aide à mettre en avant des actions qui amélioreront les conditions de contrôle, d'accueil, ainsi qu'une série d'autres questions, telles que l'asile.
Enfin, interrogée sur le rôle de la Turquie, Mme Malmström a déclaré que "l'UE depuis longtemps négocie un accord avec la Turquie sur la question de la réadmission des clandestins", informant qu'il ne reste que quelques points avant l'accord.
Pour sa part, M. Papoutsis a exprimé la satisfaction du gouvernement grec suite à la réaction immédiate de l'UE à la demande grecque, remerciant la commissaire européenne, le ministre français et le directeur exécutif de FRONTEX, mais également les gouvernements européens et les effectifs de RABIT.
M. Papoutsis a insisté qu'"il ne s'agit pas d'un phénomème local, mais un phénomène européen qui demande des solutions européennes. Ici, ce ne sont pas seulement les frontières de la Grèce, ce sont les frontières de l'Europe", saluant à ce point la solidarité communautaire et "la forte volonté de l'Europe de garder et protéger nos frontières, les frontières européennes".
Enfin, M. Besson, commentant plus particulièrement les conditions dans l'espace d'accueil officiel des immigrés clandestins, a soutenu que cette situation prouve l'importance des flux de clandestins en Grèce et exprimé la solidarité de la France et son désir d'aider à trouver des solutions. "Nous devrons lundi à Bruxelles trouver des solutions qui soient à long terme, a-t-il dit, l'Europe doit trouver des solutions".
Enfin, M. Laïtinen a félicité et admiré la coopération parfaite des garde-frontières européens et des autorités grecques, déclarant que "nous avons l'espoir que cette équipe accomplira sa mission" et soulignant son caractère provisoire, "un calendrier jusqu'à la fin de l'année".

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