«Cette parenthèse politique que nous vivons depuis 2007 doit être refermée. Les résultats ne sont pas là, notre pays est amoindri, et nos principes sont affectés», estime l'ancien premier ministre.
«Les résultats ne sont pas là, notre pays est amoindri, nous sommes divisés, nos principes sont affectés», fustige l'ex-locataire de Matignon, qui «veut se battre pour remettre le pays à l'endroit». «Nous avons besoin de nous consacrer tous ensemble à l'essentiel. Or, nous nous divertissons: regardez le spectacle pitoyable de la vie politique française», à l'image du feuilleton du remaniement. «On n'a jamais vu une compétition ministérielle, qui s'étale aux yeux de tous pendant quatre mois», remarque le président de République solidaire, qui reste un membre de l'UMP. «Nicolas Sarkozy, en voulant s'arroger l'ensemble des pouvoirs, a troqué sa fonction de Président pour celle de premier ministre. Personne n'exerce, aujourd'hui en France, la responsabilité de président de la République», assène-t-il.
Le rôle de président "exercé par personne"
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"Sarkozy est un des problèmes de la France"
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Levée du secret défense dans les affaires d'espionnage de journalistes
Autre crise mal gérée, selon Dominique de Villepin, la réforme des retraites. «Le conflit va laisser des traces, ce qui conduira sans doute à l'application de la réforme très différente de ce qui a été prévu du texte original. C'est une victoire à la Pyrrhus. Nicolas Sarkozy est vainqueur dans sa tête. C'est une très mauvaise chose pour lui», prédit-il. L'ancien premier ministre n'est pas non plus favorablement impressionné par les derniers développements de la polémique sur l'espionnage des journalistes, dont le Canard enchaîné accuse l'Elysée d'être responsable. Interrogé sur la plainte de Claude Guéant contre Medipart, Dominique de Villepin avoue ne pas comprendre la démarche de son successeur au secrétariat général de l'Elysée. «Il n'y a pas moyen de faire la lumière sur ce dossier», observe-t-il.C'est pourquoi, Dominique de Villepin encourage la levée du secret défense pour savoir comment a été identifiée la source du journal Le Monde dans l'affaire Bettencourt. «Allons jusqu'au bout. Quand la Direction centrale du renseignement intérieure est sollicitée pour des affaires privées qui concernent le chef d'Etat, on prête le flanc au soupçon, Un mauvais pli a été pris», regrette-il. Une éventuelle candidature de Dominique de Villepin à la présidentielle de 2012 dépendra de l'issue du procès en appel de Clearstream, qui se tiendra en mai prochain.
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