Pour autant, Entreprise et Personnel ne croit pas à un scénario de type 1995 (plan Juppé), car la situation économique et politique « est très différente » et la stratégie d'élargissement du mouvement « a trouvé ses limites » pour des organisations syndicales qui « ne peuvent ni reculer ni aller beaucoup plus loin ». Reste le scénario noir qui, avec la mobilisation des jeunes, déboucherait sur un mouvement de contestation plus large. « Je ne pense pas qu'au niveau des organisations syndicales on souhaite s'engager dans cette voie », estime Jean-Pierre Basilien, pour qui s'il s'agit bien « d'un plus dans la mobilisation, ce n'est pas un levier souhaitable ».
Sentiment d'inéquité
En tout état de cause, après ce conflit, le climat social de 2011 restera « pesant et instable ». Il mêlera toujours « une part de résignation et de bouffée d'exaspération et de radicalité ponctuelle des relations sociales », avertit Jean-Pierre Basilien. Et, dans ce contexte, le dossier central pour les entreprises sera celui de « la question salariale », d'autant plus qu'elles présenteront souvent de bons résultats pour 2010.
Le sentiment que le redémarrage de l'activité est en route pourrait conduire à des « négociations de compensation » après des années à se serrer la ceinture. Là encore, les entreprises devront gérer un sentiment d'inéquité de leurs salariés.
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