La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé que les blocages pouvaient avoir des conséquences « catastrophiques » pour certaines petites entreprises. A la CGPME, on redoute des arrêts de production d'ici une semaine.
« Nous sommes inquiets ». Telle est la réponse apportée par Laurence Parisot interrogée lors de la conférence mensuelle du Medef sur les grèves et blocages contre la réforme des retraites. Appelant à l'apaisement « au plus vite » de la situation, la patronne des patrons a rapporté que plusieurs des membres du conseil de l'exécutif de l'organisation patronale «ont signalé des perturbations sensibles dans leur secteur d'activité », notamment dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics et de la chimie.
La patronne du Medef s'est même dite «très inquiète et sensible à ce qui peut se passer pour des petites entreprises qu'un rien peut fragiliser». «Le secteur des transports par exemple a été l'un des plus touchés par la crise, la gêne occasionnée par le blocage de dépôts d'essence peut être tout à fait catastrophique pour certains transporteurs», a estimé Laurence Parisot.
Interrogée sur les réquisitions décidées par les pouvoirs publics dans certaines entreprises, elle a jugé que «dans ces moments là, il faut agir en respectant totalement les grands principes de notre démocratie», le droit de grève et «le respect de l'ordre public». «C'est à cette condition que nous gênerons le moins possible le fonctionnement de l'économie, mais il est vrai que quand nous avons des enjeux de compétitivité à l'intérieur de l'Europe ou face au reste du monde, nous ne pouvons pas longtemps nous permettre de grandes perturbations», a-t-elle poursuivi.
A la CGPME, aussi, on s'alarme des conséquences des blocages. Les entreprises commencent à tourner au ralenti car le personnel peine à se rendre au travail, surtout en zone rurale, et redoutent des arrêts de production d'ici une semaine en cas de poursuite des grèves et des problèmes d'approvisionnement, a déclaré l'organisation patronale. Par ailleurs, la CGPME estime que les entreprises commencent à avoir «une difficulté d'approvisionnement» due au début de pénurie de carburant, car «de plus en plus de sociétés travaillent avec des stocks limités et ne se réapprovisionnent qu'au fur et à mesure». «Si ça devait continuer, on risque assez vite, d'ici la semaine prochaine, d'avoir un ralentissement ou des arrêts de production à droite et à gauche», a prévenu son secrétaire général.
«Il y a aussi des secteurs qui subissent des conséquences immédiates quand il y a un ralentissement de l'activité, comme la restauration et l'hôtellerie, le commerce de détail, les loisirs, etc», a-t-il ajouté. «Dans ce cas, le chiffre d'affaires perdu le jour de grève n'est pas rattrapé le lendemain.» Face à ces problèmes, le président de la CGPME Jean-François Roubaud a appelé mardi, sur Europe 1, les syndicats à mettre fin au conflit sur la réforme des retraites. «Je lance un cri d'alarme, parce qu'on n'a pas les moyens aujourd'hui, après la crise économique que nous venons de vivre (...) de pouvoir supporter des grèves qui durent longtemps. Donc il faut vraiment que ça s'arrête très vite», a-t-il plaidé, tout en estimant qu'il était «encore top tôt» pour établir un bilan chiffré des pertes pour les entreprises.
mardi 19 octobre 2010
Grèves : le patronat très inquiet pour les petites entreprises
ET SI LES PATRONS FAISAIENT GRÈVE ? BLOCAGE DES SALAIRES, CLÉ SOUS LA PORTE, LICENCIEMENT GÉNÉRAL ?
AH! LE PIED !!!!
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