TOUT EST DIT

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jeudi 7 octobre 2010

Au train où vont les sénateurs 



D’ordinaire moins médiatiques, ils attirent tous les regards. Les “vieux sages”, soudain, ne font plus l’objet des moqueries habituelles. On loue la modération de ces élus ancrés dans le terroir, la sérénité qui les anime. Leur lenteur légendaire devient une vertu. Eux n’expédieront pas le texte sur les retraites à la hussarde.
On sait comment Bernard Accoyer, sous les huées, accéléra le vote des députés. Les sénateurs, s’érigeant en contre-exemple, ne mangent pas de ce pain-là.
Gérard Larcher, non sans malice, l’a promis hier : “Notre hémicycle ne se transformera pas en arène.” Aucune procédure d’exception, chez lui, ne viendra abréger le débat et déclencher le scandale. Que l’opposition se rassure, personne n’ira rogner son temps de parole.
Avec 1200 amendements déposés, ça risque de durer un peu. Assez pour permettre à la gauche de laver “l’affront” subi à l’Assemblée nationale. Ici, rien ne l’empêchera de s’exprimer des heures durant. Il s’agit de tenir jusqu’au 12 octobre, une nouvelle mobilisation syndicale prenant alors le relais.
Au Palais du Luxembourg, en outre, l’UMP ne dispose pas de la majorité absolue. Elle doit compter sur les centristes qui affichent quelques (timides) velléités d’indépendance.
La réforme élyséenne pourrait donc ne pas sortir intacte de la chambre haute. À moins que le Sénat, une fois encore, renonce in extremis à faire entendre sa différence…

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