L'Italie et la Chine ont signé jeudi 7 octobre des accords commerciaux pour 2,25 milliards d'euros et se sont fixé pour objectif un bond de leurs échanges commerciaux lors de la visite du premier ministre chinois à Rome. Aucun mot n'a été prononcé sur les taux de change. Les entreprises des deux pays ont signé dix accords, notamment dans les domaines de l'énergie solaire ou des télécommunications, pour un montant total de 2,25 milliards d'euros, selon le patronat italien.
Devant un parterre d'hommes d'affaires, avec Silvio Berlusconi à ses côtés, Wen Jiabao a déclaré qu'il s'était mis d'accord avec son homologue italien pour faire fortement progresser les échanges bilatéraux d'ici cinq ans afin qu'ils passent de 40 milliards de dollars à 100 milliards (environ 72 milliards d'euros). "C'est un objectif atteignable et surpassable (…) Nous nous fixons 100 pour arriver à 120", a renchéri M. Berlusconi, déclenchant l'hilarité de M.Wen.
Alors que la discorde sur les taux de change a dominé la visite à Bruxelles de Wen Jiabao de lundi à mercredi, la question de la sous-évaluation du yuan n'a pas été évoquée à Rome par les deux chefs de gouvernement. L'Europe, à l'instar des Etats-Unis, soupçonne Pékin de faire de la dévaluation compétitive en maintenant sa monnaie à un niveau artificiellement bas pour doper les exportations et la croissance chinoises. Mais M. Wen est resté ferme et a demandé aux Européens d'arrêter de réclamer une appréciation du yuan.
ASSAUT DE COMPLIMENTS ENTRE LES DIRIGEANTS DES DEUX PAYS
Silvio Berlusconi a au contraire multiplié de son côté les compliments à l'égard de la Chine, pays qui, selon lui, fait toujours preuve de "beaucoup de sagesse" lors des réunions internationales et a la "volonté positive de résoudre toutes les situations" dans le cadre d'une "politique de l'harmonie".
L'accord commercial le plus important, signé entre la China Development Bank et Global Solar Fund, porte sur un projet de centrale photovoltaïque dans le sud de la péninsule de 800 millions d'euros. Vodafone Italie a signé de son côté un accord de 700 millions d'euros avec Huawei pour collaborer dans le domaine des réseaux de nouvelle génération, tandis que Shanghai Electric Group et China Development Bank ont paraphé un accord de 500 millions avec Impregilo dans le domaine de la désalinisation. Des accords ont par ailleurs été signés entre les deux gouvernements en matière de justice, de recherche ou de tourisme.
Estimant qu'elles n'étaient pas assez présentes en Chine, Wen Jiabao a appelé les entreprises italiennes, qu'il a qualifiées de "Marco Polo d'aujourd'hui", à investir davantage dans son pays, leur promettant le respect de la propriété intellectuelle. "J'espère que les entreprises italiennes pourront être au premier rang de [celles] des pays de l'Union européenne, voire du monde", a-t-il lancé. "Nous voyons le marché chinois comme un marché de grand développement" pour les entreprises italiennes, lui a répondu M. Berlusconi, soulignant que la Chine, "deuxième économie mondiale (…) sera bientôt la première !" si elle conserve son rythme de croissance.
Sur le plan culturel, alors que 2010 est l'année de la Chine en Italie, M. Berlusconi a demandé à M. Wen l'ouverture d'une maison de la culture chinoise dans la péninsule "comme en France ou en Allemagne". M. Wen, qui a également rencontré le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, doit repartir dans la soirée pour la Turquie, dernière étape de son voyage en Europe.
jeudi 7 octobre 2010
Accord commercial de plus de 2 milliards d'euros entre la Chine et l'Italie
ET LA COMMUNAUTÉ CONDAMNE LA GRÈCE ?
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