TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 18 septembre 2010

Merkel-Sarkozy : un « malentendu »

ANGELA MERKEL a apporté un démenti cinglant à Nicolas Sarkozy qui lui a prêté des propos sur les Roms insupportables au regard de l’Histoire allemande. « Dès que l’on est soupçonné de xénophobie en Allemagne, on pénètre sur un terrain extrêmement dangereux », celui des analogies avec le Troisième Reich, commentait Claire Demesmay, de la Société allemande de politique étrangère. « Les Allemands sont obligés de réagir, Angela Merkel était obligée de clarifier ».

Jeudi à Bruxelles, où se déroulait un sommet européen, Nicolas Sarkozy a affirmé que la chancelière allemande lui avait confié avoir elle aussi l’intention de procéder prochainement à « des évacuations de camps ». Il s’était prévalu du « soutien complet, total et entier une fois encore d’Angela Merkel sur cette question comme sur tellement d’autres ».

Le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a réfuté jeudi soir toute discussion sur « de prétendus camps de Roms en Allemagne ». Et « en aucun cas » il n’a été question d’une évacuation. Hier, il a martelé devant la presse que « la question des Roms en Allemagne n’avait pas été un sujet de conversation ».

« Sur ces sujets la réaction de l’Allemagne est toujours allergique », commentait le politologue Gero Neugebauer. « Tout ce qui peut évoquer une comparaison avec les camps de concentration nazis pour les Roms crée des difficultés ».
Les critiques les plus vives à Viviane Reding

La chancelière comme son ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle ont d’ailleurs réservé leurs critiques les plus vives à la commissaire européenne Viviane Reding, qui a tenu des propos « inacceptables » en comparant les renvois de Roms de France aux déportations de la Seconde Guerre mondiale.

Le nouveau clash franco-allemand, alimenté par les personnalités très différentes de Merkel et Sarkozy, ne remet toutefois pas en cause le rôle moteur de Paris et de Berlin dans l’Union européenne. « La France comme l’Allemagne doivent s’accorder pour être le moteur de l’Europe », affirmait Gero Neugebauer. Pendant la bagarre, la coopération continue. Mardi, la France et l’Allemagne ont adopté une position commune sur la PAC qui doit servir de base aux discussions européennes.

Les ministres allemands ont mis en avant cette coopération. « Au-delà de toutes les différences d’appréciation, de l’excitation et des malentendus, l’entente franco-allemande est parfaite », a assuré Guido Westerwelle.

L'HYPOCRISIE EST ENCORE TRÈS VIVACE OUTRE-RHIN.

0 commentaires: