TOUT EST DIT

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lundi 13 septembre 2010

Même refrain à gauche contre la retraite à 62 ans

Le combat contre la réforme des retraites sera-t-il le nouveau ciment de la gauche ? « Sur la retraite à 60 ans, on peut mener une campagne unitaire en assumant des divergences de points de vue », estime en tout cas Olivier Besancenot. « L'histoire d'augmenter les annuités, je ne la partage pas mais, ceci étant, on est pragmatique et il y a des choses qu'on peut dire ensemble », relève le jeune leader du Nouveau Parti anticapitaliste.

Cette volonté d'union contre la retraite à 62 ans, adoptée vendredi par les députés, a été reprise tout au long du week-end par les différents responsables des partis de gauche sur l'estrade de la Fête de l'Humanité. Et tant pis si Jacques Dutronc et Alain Souchon ont été les têtes d'affiche de cette 80e édition malgré leurs 67 et 66 ans printemps respectifs !

Sur les retraites, « rien, nous ne lâcherons rien, nous allons vous battre M. Sarkozy » par « une mobilisation sociale phénoménale », a ainsi lancé, très applaudi, Pierre Laurent dont c'était la première fête de l'Huma en tant secrétaire national du PCF. Peu auparavant, Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, avait comme Olivier Besancenot reconnu que les différents partis de gauche ont « des positions différentes sur des aspects de la réforme », notamment sur l'allongement de la durée des cotisations. Mais « personne ne brisera ni le front syndical (...) ni le front politique », a-t-il assuré car il y a un « accord général à gauche sur la remise en cause de cette réforme-là ».

A Mulhouse, dans le cadre de la Fête de la concorde (qui rassemble « le peuple de gauche » du département, selon ses organisateurs), Arnaud Montebourg a également réaffirmé l'engagement officiel du PS à revenir sur la réforme actuelle si les socialistes gagnent les élections en 2012. Une position déjà défendue jeudi par Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, et hier par Martine Aubry, numéro un du PS. « Aujourd'hui, c'est 95 % de l'effort pesant sur les salariés et 5 % sur les actionnaires. Ce sera 50-50. On est tous unis sur cette ligne très forte pour nous. C'est la position de l'unanimité du bureau national (du PS) », a répété le député de Saône-et-Loire. Seul, François Hollande a semblé faire entendre une petite musique dissonante sur le refrain des retraites. Le député de Corrèze et ex-premier secrétaire du PS a mis en garde ceux qui croient « au grand soir » avec une grève générale contre la réforme des retraites et il a dit que « le devoir » des socialistes était « de montrer qu'il y a non pas un contre-projet mais une autre réforme des retraites ».
« Un miroir aux alouettes », selon Woerth

La promesse socialiste de réintroduire la possibilité de partir à la retraite à 60 ans en cas de victoire en 2012 est un « miroir aux alouettes », dénonce Eric Woerth. « Jamais la gauche ne reviendra là-dessus », assure-t-il en déplorant « l'agressivité folle du Parti socialiste qui masque le manque d'idées ». Les manifestations sont la preuve que « dans le domaine des retraites, il faut beaucoup de pédagogie », relève le ministre du Travail. Interrogé lors du Grand Rendez-Vous » Europe 1/Le Parisien, Eric Woerth a, en revanche, esquivé à plusieurs reprises des questions sur une possible évolution de son projet de réforme, notamment au Sénat après la nouvelle journée de grèves et de manifestations organisée par l'ensemble des syndicats le 23 septembre. « Aucun débat parlementaire n'est totalement verrouillé, heureusement (...) mais ce que je veux dire, c'est qu'on a beaucoup pesé l'équilibre et les fondamentaux de cette réforme », a-t-il dit.

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