A l'issue d'une réunion organisée lundi, les syndicats français ont renouvelé leur appel à "faire du 7 septembre prochain une journée massive de grèves et de manifestations" contre le projet de réforme des retraites défendu par le gouvernement. Seule FO n'a pas signé cet appel, regrettant que le texte ne demande pas le retrait du projet.
Le 7 septembre prochain, jour du début de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur la réforme des retraites, il y aura bien une grève générale. Réunis à Paris lundi au siège de la FSU, les syndicats ont appelé à faire de cette date "une journée de grèves et de manifestations" contre le projet de réforme, dont le gouvernement exclut de changer les grandes lignes. La CFDT, la CFTC, la CFE-CGC, la CGT, la FSU, Solidaires et l'UNSA ont paraphé cet appel.
Seule Force ouvrière se distingue, une fois encore. Si elle appelle bien à la mobilisation générale le 7 septembre prochain - alors qu'elle ne l'avait pas fait le 24 juin dernier -, la centrale syndicale a refusé de signer le texte, arguant que n'y figurait pas la demande explicite de retrait du projet de réforme. FO "regrette que cette revendication n'ait pas été retenue par les autres organisations syndicales car elle a le mérite de la clarté", a justifié son secrétaire général Jean-Claude Mailly dans un communiqué. Les autres syndicats, eux, s'en expliquent. "On refuse de polariser la mobilisation exclusivement sur la question du retrait du projet de loi: ça ne suffira pas à trouver des solutions aux problèmes des retraites", a ainsi déclaré la responsable CGT Nadine Prigent.
Une forte mobilisation espérée
Les syndicats espèrent que la mobilisation sera au rendez-vous. "L'enjeu est d'obtenir un autre contenu pour une autre réforme des retraites (…) La CFDT fera le maximum pour que la journée du 7 septembre soit une très forte journée de mobilisation", a commenté Marcel Grignard.
Les centrales sont optimistes, eu égard aux dernières mobilisations – deux millions de personnes selon les syndicats le 24 juin dernier ; 800.000 selon le ministère de l'Intérieur. "Cette mobilisation, elle prend", a ainsi estimé Annick Coupé, du syndicat Solidaires. La responsable syndicale a souligné le caractère "inédit" de cette rentrée sociale. "Le gouvernement est englué dans des affaires, je pense que la crédibilité du gouvernement sur la justice sociale est quand même un peu mal en point", a-t-elle déclaré. Dès le lendemain des manifestations du 7 septembre, l'intersyndicale a prévu de se réunir pour analyser la situation et décider des suites à donner au mouvement de protestation.
mardi 24 août 2010
Retraites: FO en marge
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