TOUT EST DIT

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mardi 24 août 2010

Fillon : l'immigration irrégulière ne doit pas être «instrumentalisée»

Son étonnant silence sur la politique sécuritaire, redevenue durant l'été le cheval de bataille de Nicolas Sarkozy, avait relancé les spéculations sur son départ lors du remaniement prévu par l'Elysée. Finalement, François Fillon est sorti de son silence mardi... par l'intermédiaire d'un communiqué. En proie aux critiques de la gauche, mais aussi au malaise dans son propre camp au sujet de la politique sécuritaire de son gouvernement, le Premier ministre François Fillon a tenté d'apaiser les esprits.
A l'issue d'une réunion à Matignon sur le thème des Roms, le chef du gouvernement a indiqué que «la lutte contre l'immigration irrégulière ne doit pas être instrumentalisée de part et d'autre. La tradition humaniste de la France va de pair avec le respect de ses lois par tous ceux qui se trouvent sur son territoire».

Brice Hortefeux (Intérieur), Eric Besson (Immigration), Pierre Lellouche (Affaires européennes) assistaient à cette réunion ainsi que le directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie (Justice).

Il est «du devoir de l'Etat d'assurer le respect de la légalité républicaine», insiste encore François Fillon qui rappelle que «les actions entreprises cet été sont conformes à la législation française et européenne. La très grande majorité des reconduites dans les pays d'origine sont volontaires». Un peu plus tôt mardi, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait réclamé une intervention du chef de la majorité pour corriger une «dérive droitière» du gouvernement. Raffarin a notamment appelé Fillon à «prendre la parole pour expliquer les valeurs d'équilibre d'une majorité qui doit avancer avec son cerveau droit mais aussi son cerveau gauche» !

Critiques jusqu'au Conseil de l'Europe

La déclaration du François Fillon intervient alors même que le Conseil de l'Europe a dénoncé mardi «une évolution particulièrement négative» de la France sur ce sujet. La commission européenne contre le racisme et l'intolérance (Ecri) est ainsi «profondément préoccupée» par le traitement envers les Roms migrants en France et «exprime sa déception face à cette évolution » selon un communiqué publié à Strasbourg.

La critique a provoqué une réaction rapide du chef du gouvernement. François Fillon saisira mercredi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, sur la question des Roms, en vue d'«approfondir la coordination» avec Bucarest et Sofia et «d'accentuer les initiatives dans le cadre européen».

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