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jeudi 19 août 2010

Estrosi veut du "made in France"

Christian Estrosi veut valoriser un "patriotisme industriel français". Mardi, sur RMC, le ministre de l'Industrie a annoncé la création d'un Observatoire du produit en France et évoqué une loi pour "renforcer la protection" des sous-traitants français.

Après la sécurité, Christian Estrosi s'est exprimé mardi sur son pré carré gouvernemental: l'Industrie. Le ministre a annoncé, sur RMC, la création d'un Observatoire du produit en France, opérationnel à partir du 1er septembre, afin de "vérifier la quantité de composants français dans les produits" manufacturés et assemblés sur le territoire national. Va-t-il déchoir de sa nationalité un radio-réveil ou un stylo-bille pas assez "made in France"? Le ministre s'est refusé d'évoquer de possibles sanctions, mais a expliqué sa démarche par les "mauvais comportements", en ces temps de reprise économique, de plusieurs grands groupes français.

L'objectif du gouvernement est la relance des sous-traitants de certains secteurs – l'automobile, l'aéronautique, les biotechnologies, le textile sont cités en exemples –, particulièrement affectés par la crise. Il faut "nous assurer que, dans ce qui est assemblé en France, il y a un pourcentage de composants (...) qui viennent en grande majorité des sous-traitants français", a déclaré Christian Estrosi sur les ondes. "C'est comme cela que nous soutiendrons le patriotisme industriel français, la propriété intellectuelle française et le savoir-faire des ouvriers français", a-t-il insisté.

Risque de protectionnisme

Au-delà de ce discours engagé, le ministre de l'Industrie a annoncé une future loi, rédigée par ses services, pour "renforcer la protection des sous-traitants". Il faut organiser "une nouvelle relation entre grands groupes et sous-traitants de sorte que nous fassions plus travailler les Petites et moyennes entreprises (PME) françaises plutôt que de faire appel à des sous-traitants étrangers qui apportent un maximum de composants dans ce qui est des marques françaises", a-t-il fait valoir.

Reste qu'une telle politique peut se heurter aux réglementations de l'Union européenne et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui pourraient accuser Paris de protectionnisme, alors que la balance commerciale française est déficitaire. Mais pour Christian Estrosi, l'heure n'est plus aux bons sentiments: la Chine, qui ne cesse d'inonder le marché français de ses composants, est désormais 2e puissance mondiale.

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