TOUT EST DIT

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samedi 22 mai 2010

Retraites: Les jeux sont faits?

Plusieurs médias dévoilent ce samedi les pistes qu'aurait privilégiées le gouvernement pour mener à bien sa réforme des retraites. Celles-ci portent à la fois sur un allongement de la durée du travail (et un possible report de l'âge de la retraite à 63 ans) et sur la recherche de nouvelles ressources. Le ministère du Travail dément en bloc.

Le projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement serait déjà bien ficelé.
C'est en tout cas ce qu'avancent de manière concordante trois médias ce samedi, Les Echos, Le Monde et L'Express, sans pour autant dévoiler leurs sources. Du côté des pouvoirs publics, on dément ces allégations, le document d'orientation transmis dimanche dernier par Eric Woerth aux partenaires sociaux faisant office, à ce jour, de seule base à la concertation. Selon ce texte, le ministre du Travail confirme vouloir aborder le problème du déséquilibre des comptes par le prisme démographique, sans pour autant trancher entre un report de l'âge légal de départ à la retraite – fixé à 60 ans depuis 1982 – et un allongement de la durée de cotisation – 41 ans à compter de 2012. Or, selon les informations parues dans la presse ce week-end, ce sont ces deux voies qui devraient être explorées conjointement.
Les syndicats dans la rue le 27 mai

Les Echos ou L'Express se font très précis en indiquant qu'à partir du 1er janvier 2011, l'âge légal de départ à la retraite augmenterait d'un trimestre par an et pourrait, à terme, être repoussé à 62, voire 63 ans. Quant à la durée de cotisation, elle pourrait croître d'un semestre à l'horizon 2020, voire d'un an (ou plus) d'ici 2030. Autant de dispositions qui pourraient donner du grain à moudre aux syndicats. Vent debout contre de tels projets, plusieurs responsables n'avaient d'ailleurs pas manqué de faire part de leur inquiétude récemment. "On a eu confirmation que la retraite à 60 ans était fortement remise en cause, témoignait ainsi Eric Aubin, négociateur CGT, interrogé mercredi dernier par leJDD.fr à la sortie d'un nouvel échange avec Eric Woerth. Les pistes privilégiées par le gouvernement sont effectivement l'allongement de la durée de cotisation et le report de l'âge de la retraite." Et le syndicaliste d'appeler à une large mobilisation des salariés le 27 mai, dans le cadre d'une vaste journée d'action.

Toutefois, il n'y pas que sur le "front démographique" que les syndicats pourraient avoir à ferrailler. En effet, selon le Conseil d'orientation des retraites (COR), l'augmentation de la durée du travail - quelles qu'en soient ses modalités – ne suffirait pas à équilibrer le système. La recherche de nouvelles ressources – le gouvernement serait à la recherche de 3 à 4 milliards d'euros par an - serait donc capitale. Or, sur ce point, et toujours à en croire les informations parues dans la presse, l'exécutif aurait également quelques idées bien arrêtées. Ainsi, alors que la taxation des hauts revenus ne devrait rapporter que 600 millions d'euros - soit la somme que "perd" l'Etat avec la mise en place du bouclier fiscal – d'autres pistes, plus fructueuses, devraient être lancées.
Augmentation des cotisations?

Le Monde affirme ainsi que les stock-options et les revenus du capital pourraient être davantage taxés. Mais l'essentiel des recettes viendrait d'ailleurs. Le quotidien du soir met en avant une augmentation des cotisations retraite – ce que le gouvernement a pour l'heure toujours écarté – mais contrebalancé par une baisse des cotisations chômage. Une solution à hauts risques, car tributaire de la potentielle bonne santé du marché de l'emploi. Ce qui, à l'heure actuelle, est loin d'être le cas.

Enfin, comme Eric Woerth l'avait précisé dans son document d'orientation, le rapprochement entre privé et public pourrait, au nom de "l'équité", s'accélérer. S'il ne devrait pas revoir le mode de calcul des pensions actuellement en vigueur - basé sur les six derniers mois pour les fonctionnaires, sur les 25 meilleures années pour les salariés du privé – le gouvernement pourrait opter pour un alignement du niveau de cotisation des premiers (actuellement de 7,85%) sur celui des seconds (fixé, lui, à 10,55% en moyenne). Une solution qui aurait l'avantage de rapporter rapidement, conclut Le Monde.

LA DÉBILITÉ DES SYNDICATS FRANÇAIS N'A D'ÉGALE QUE CELLE DES SYNDICATS GRECS, ILS MÈNENT DES COMBATS PERDUS D'AVANCE, ILS VONT CONTRE LE COURANT DE L'ÉVOLUTION TANT HUMAINE QUE SOCIALE.
TOUS DANS LA RUE LE 27 MAI ? POUR QUOI FAIRE ? PERDRE UNE JOURNÉE DE SALAIRE...NON MERCI !

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