« Hors-la-loi », c'est du cinéma, affirme Rachid Bouchareb. Sans doute, et d'ailleurs sans génie. Mais ce n'est certainement pas, comme le prétend encore son réalisateur, que du cinéma : évoquer le 8 mai 1945 à Sétif, les meurtres de Français puis la répression contre les Algériens, une centaine de morts puis des milliers de morts, cela torture toujours les mémoires. Pas toutes, cependant, car la plupart des Français d'aujourd'hui, comme ceux de l'époque en métropole, ne savent rien de ce 8 mai honteux, totalement éclipsé par l'autre, le glorieux, le 8 mai de la victoire contre l'Allemagne. Depuis, trois générations ont passé, le temps nécessaire pour que l'Allemagne surmonte son passé. Et si la France et l'Algérie en faisaient de même, enfin, ensemble ? Quand cette paix-là sera conclue, un film, même partisan, même médiocre, ne pourra plus rallumer la guerre des mémoires.
samedi 22 mai 2010
Mémoires
« Hors-la-loi », c'est du cinéma, affirme Rachid Bouchareb. Sans doute, et d'ailleurs sans génie. Mais ce n'est certainement pas, comme le prétend encore son réalisateur, que du cinéma : évoquer le 8 mai 1945 à Sétif, les meurtres de Français puis la répression contre les Algériens, une centaine de morts puis des milliers de morts, cela torture toujours les mémoires. Pas toutes, cependant, car la plupart des Français d'aujourd'hui, comme ceux de l'époque en métropole, ne savent rien de ce 8 mai honteux, totalement éclipsé par l'autre, le glorieux, le 8 mai de la victoire contre l'Allemagne. Depuis, trois générations ont passé, le temps nécessaire pour que l'Allemagne surmonte son passé. Et si la France et l'Algérie en faisaient de même, enfin, ensemble ? Quand cette paix-là sera conclue, un film, même partisan, même médiocre, ne pourra plus rallumer la guerre des mémoires.
« Hors-la-loi », c'est du cinéma, affirme Rachid Bouchareb. Sans doute, et d'ailleurs sans génie. Mais ce n'est certainement pas, comme le prétend encore son réalisateur, que du cinéma : évoquer le 8 mai 1945 à Sétif, les meurtres de Français puis la répression contre les Algériens, une centaine de morts puis des milliers de morts, cela torture toujours les mémoires. Pas toutes, cependant, car la plupart des Français d'aujourd'hui, comme ceux de l'époque en métropole, ne savent rien de ce 8 mai honteux, totalement éclipsé par l'autre, le glorieux, le 8 mai de la victoire contre l'Allemagne. Depuis, trois générations ont passé, le temps nécessaire pour que l'Allemagne surmonte son passé. Et si la France et l'Algérie en faisaient de même, enfin, ensemble ? Quand cette paix-là sera conclue, un film, même partisan, même médiocre, ne pourra plus rallumer la guerre des mémoires.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire