TOUT EST DIT

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samedi 22 mai 2010

La biohumanité

La biodiversité ne concerne pas que les baleines. Elle est dans notre proximité autant que dans les films de Jacques Perrin, les publicités de Nicolas Hulot ou les images de Yann Arthus-Bertrand. La biodiversité, c'est la manière dont on habite l'espace et dont on organise le travail sur la planète. « L'environnement ça ne commence pas à suffire », il est au contraire grand temps que face à l'économie-casino nous pesions de tout notre poids si nous voulons faire chanter les oiseaux des lendemains de nos enfants. En finir avec la souffrance du monde paysan serait un premier pas. Le suivant pourrait être l'éducation de tous les acteurs de terrain pour que l'on ne recommence pas des destructions aussi catastrophiques que les remembrements et le massacre des haies.

La disparition des Inuits du Groenland est aussi importante que celle des phoques. Et c'est une coupable déviation intellectuelle de ne défendre que le végétal et l'animal en oubliant d'intégrer l'homme à notre approche de la diversité. Le plus sûr moyen de réconcilier l'homme avec la planète c'est de lui rendre sa place dans la biodiversité. Les génocides aussi sont des atteintes à l'équilibre du monde.

Les grenouilles se sauveront en cohabitant avec les hommes sur le Cézalier, les écrevisses avec les pêcheurs de l'Artense, les sangliers iront d'autant mieux qu'ils ne seront pas des cochongliers, les truites qu'elles n'auront plus des manches courtes et la queue rognée et le saumon sera sauvé quand on en prendra à nouveau sous Vieille-Brioude. Arrêtons de faire comme si l'homme était un martien par rapport à l'environnement et intégrons-le dans toutes les chaînes y compris la chaîne alimentaire. L'homme prédateur est un maillon de l'ensemble. À lui de préserver son milieu et de se souvenir que ce n'est jamais le lion qui met jamais le feu à la savane.

Le nuage islandais nous a donné une belle leçon en nous rappelant que nous sommes dépendants de ce qui se passe aux pôles et à notre porte. Écouter Descartes et se considérer au-dessus de la nature c'est oublier que l'unité de base de notre monde c'est la planète. Ou bien vouloir prendre la place Dieu et c'est une autre forme de folie.

DANIEL RUIZ

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