TOUT EST DIT

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lundi 10 mai 2010

"L'Europe a été attaquée, l'Europe a réagi"

Le fonds de centaines de milliards d'euros mis en place dimanche par les pays de l'Union européenne "est un grand pas en avant", a déclaré lundi 10 mai le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, en arrivant à Bâle pour une réunion des banquiers centraux. "De très importantes mesures ont été prises des deux côtés, de la part de l'Union européenne et de la part de la Banque centrale européenne", a-t-il jugé, ajoutant que le FMI serait "heureux d'apporter sa contribution" si on le lui demandait.
"Nous avons dit que nous ferions tout ce qui est nécessaire pour défendre la stabilité de l'euro. C'est ce que nous avons fait aujourd'hui", s'est félicité José Manuel Barroso devant un forum d'économistes à Bruxelles. "L'accord montre la détermination de toute l'Union européenne d'être derrière ses Etats membres lorsqu'ils sont sérieusement menacés par de sévères difficultés provoquées par des circonstances exceptionnelles dépassant leur contrôle", s'est-il réjoui.

PROTÉGER L'EURO

"Déjà les marchés asiatiques répondent de façon positive, donc j'espère que nous allons continuer à renforcer l'euro", s'est réjoui Miguel Angel Moratinos, le ministre des affaires étrangères espagnol, dont le pays assure la présidence de l'UE. "C'est un accord très positif" et une réponse "à tous ceux qui essaient de miner la situation économique et financière de l'UE" par des spéculations contre l'euro, a-t-il ajouté et "j'espère que ce sera la fin de la bataille" contre les spéculateurs.

Pour la chancelière allemande, Angela Merkel, le plan d'aide va permettre de "renforcer et protéger l'euro". "C'est un bon plan pour l'Europe, c'est un bon plan pour l'économie mondiale", s'est félicitée la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. "L'Europe a été attaquée, l'Europe a réagi. Et maintenant, voyons", a commenté de son côté le Français Bernard Kouchner, tandis que l'Italien Franco Frattini a estimé qu'il s'agissait d'un "résultat très satisfaisant", d'un plan "qui sera en mesure de bloquer la spéculation à l'échelle mondiale". Christine Lagarde a exprimé elle aussi sa satisfaction de voir les Bourses européennes grimper dans le sillage de l'accord européen. "Ce qui me réjouit surtout, c'est le collectif qu'on a réalisé dans la nuit, ça n'a pas été sans mal", a-t-elle ajouté.

Mais le ministre suédois Carl Bildt a averti qu'il ne fallait pas s'en tenir là. "Le succès du sauvetage d'aujourd'hui se décidera avec les réformes de demain", a-t-il souligné. "Il est de la responsabilité de chacun des gouvernements européens de gérer son économie d'une façon plus orientée vers les réformes", a ajouté M. Bildt, estimant qu'il fallait notamment "considérer avec beaucoup plus de sérieux le pacte de stabilité". Sinon, "nous devrons revenir à l'avenir à des plans de sauvetage".

Les pays de l'UE se sont mis d'accord à l'arrachée sur la mise en place d'un plan de secours historique allant jusqu'à 750 milliards d'euros pour aider les pays de la zone euro, si nécessaire, et endiguer une crise financière qui menace de gagner toute la planète. Cette enveloppe sans précédent dans l'histoire récente pour un programme de soutien financier, inclut des prêts et garanties des pays de la zone euro, ainsi que des prêts du Fonds monétaire international.

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