L'euro a plongé, lundi, à son plus bas niveau depuis quatre ans face au dollar, entraînant les Bourses asiatiques. La monnaie unique européenne cotait 1,2234 dollar vers 4 h 30 (heure française) à Tokyo, son plancher depuis avril 2006. Elle remontait très légèrement peu après 5 heures, autour de 1,2270 dollar, mais restait nettement sous son niveau de vendredi à 23 heures, où elle valait encore 1,2365 dollar. L'euro se dépréciait aussi face à la devise japonaise, à 112,73 yens contre 114,32 yens à 23 heures vendredi.
LAGARDE ET JOUYET NE SONT PAS INQUIETS
Les 750 milliards d'euros mis sur la table la semaine passée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international ne suffisent pas à rassurer les investisseurs, inquiets du haut niveau d'endettement de plusieurs pays de la zone euro, en premier lieu la Grèce mais aussi le Portugal, l'Espagne et l'Italie. "Le marché sait que les 750 milliards d'euros constituent de 'l'argent pour la galerie', car la moitié de cette somme doit encore être approuvée par les parlements [nationaux]", a ajouté M. Karakama.
Plusieurs responsables européens tentent de rassurer malgré tout, dans des interviews, lundi matin. La ministre de l'économie française, Christine Lagarde, affirme que l'euro n'est "pas en danger", soulignant que les seize pays membres de la zone veulent "défendre leur monnaie". Le commissaire européen à l'énergie, l'Allemand Günther Oettinger, estime de son côté que "la plus grave menace qui pesait sur notre monnaie est derrière nous". Les ministres des finances de l'Eurogroupe se réunissent lundi à 17 heures (heure française) pour trouver une nouvelle parade à la dégringolade de l'euro et à l'inquiétude sur la croissance européenne.
Le président de l'Autorité des marchés financiers, Jean-Pierre Jouyet, a déclaré lundi sur France-Inter avoir "toute confiance dans l'euro et dans la volonté commune des membres de la zone euro de défendre cette monnaie". "Ce qui m'inquiète, ce n'est pas tant le niveau de l'euro, qui reste tout à fait acceptable et présente même des avantages en terme de compétitivité extérieure, mais c'est la vitesse de la décélération", a ajouté M. Jouyet.
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