TOUT EST DIT

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jeudi 8 avril 2010

Le patron du renseignement contredit Carla Sarkozy

Mercredi soir, la première dame a démenti l'existence d'une enquête sur l'origine des ragots sur son couple. Or le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur assure le contraire.

A l'Elysée, «on a tourné la page» des rumeurs «depuis belle lurette». Tel est le message que devait faire passer et qu'a répété Carla Bruni-Sarkozy, mercredi soir. «Je considère que nous ne sommes victimes d'aucun complot. Il n'y a pas de vengeance. Les rumeurs sont inhérentes à l'être humain», a martelé la première dame, lors d'une interview de moins de dix minutes à Europe 1. Une mise au point destinée à dissiper le trouble causé par les déclarations de Pierre Charon. Le proche conseiller de Nicolas Sarkozy, a attribué dimanche les bruits incessants sur les prétendues liaisons extraconjugales du couple présidentiel à une conspiration visant à déstabiliser le président français.

«Pierre Charon a parlé avec l'emportement de l'amitié», a observé l'ex- mannequin, qui a manifestement pris ses distances avec lui. «Il a pris cela plus avec cœur que nous». Carla Bruni-Sarkozy a également démenti l'existence d'une enquête des renseignements sur l'origine des ragots. «Il n'y a aucune enquête de police. C'est inimaginable. Il y a une plainte dont je ne connais pas la suite», a -t-elle insisté. Pas plus qu'il n'y a eu de pressions sur le Journal du Dimanche, dont la société éditrice, le Groupe Lagardère, a déposé ce week-end la plainte contre X pour «introduction frauduleuse de données dans un système informatique». Un billet sous pseudonyme publié sur un blog hébergé par le site Internet du journal avait relayé les rumeurs, aussitôt présentées comme authentiques par les médias étrangers.

Toutefois dans la soirée, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini a affirmé au site Internet Mediapart que ses services avaient bel et bien enquêté en mars sur ces rumeurs, après saisine du «directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard». Et de préciser : «Nous avons mené des investigations techniques, notamment informatiques, afin d'essayer de déterminer d'où étaient parties ces rumeurs. Mais nous n'avons pas été plus loin car dès la fin du mois de mars, la direction du Journal du Dimanche (JDD), sur le site duquel la rumeur avait été mise en ligne, a déposé plainte contre X. L'affaire est alors devenue judiciaire», a-t-il souligné.

«Désormais, je ne croirai plus jamais aucune rumeur»

Autre incendie à éteindre pour la première dame, les allégations de conflit entre Nicolas Sarkozy et Rachida Dati, accusée par l'entourage du président d'être à l'origine des ragots sur la vie conjugale du couple Sarkozy, selon le Canard enchaîné. L'ex-Garde des Sceaux reste «tout à fait notre amie», a assuré Carla Bruni-Sarkozy. «L'accusation qui dirait que Rachida Dati a propagé ces rumeurs est une rumeur. Je n'y crois donc pas. Désormais, je ne croirai plus jamais aucune rumeur», a-t-elle insisté. Interrogée sur un éventuel coup de téléphone du président à l'eurodéputée, la première dame est restée évasive : «Peut-être on l'a fait».

«Je suis venue pour relativiser, pour éviter qu'une affaire qui n'a aucune importance prenne des proportions que je trouve ridicules», s'est justifiée Carla Bruni-Sarkozy. «Ces rumeurs sont pour mon mari et pour moi-même insignifiantes, même si elles ne sont pas agréables». Ces bruits, «qui nous tirent vers le bas, n'intéressent personne : les préoccupations de mon mari, ce sont les Français et la France, et celles des Français, c'est la crise», a conclu la chanteuse.

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