L'enseigne réclame le droit de vendre les médicaments non remboursés.
Nouvelle offensive contre les officines. Quelques semaines après avoir gagné un procès intenté contre sa publicité d'avril 2008 comparant les médicaments à des produits de luxe, Leclerc repart à l'attaque.
Le distributeur, qui exploite 134 parapharmacies à l'intérieur ou à proximité de ses grandes surfaces, réclame depuis ce vendredi soir dans un spot télé «que ses docteurs en pharmacie aient le droit de vendre tous les médicaments non remboursés à prix Leclerc.» Pour le moment, les parapharmacies Leclerc vendent essentiellement des cosmétiques, des compléments alimentaires, des produits diététiques et des articles d'hygiène.
Le marché des 4 000 produits d'automédication est estimé à 1,9 milliard d'euros. Contrairement aux médicaments vendus uniquement sur prescription et remboursés par la Sécurité sociale, leur prix est libre, mais ils restent le monopole des pharmaciens qui ont reçu un agrément du ministère de la Santé. Ils représentent 6 % des ventes des officines et une part plus grande de leurs bénéfices.
Pour faire pression sur les pouvoirs publics, Michel-Édouard Leclerc brandit une étude commandée à l'institut Bipe Montrant que les vitamines C Upsa, les patchs Nicorette et les pastilles Nurofen sont vendues jusqu'à trois fois plus cher d'une pharmacie à l'autre dans une même ville.
«Le libre accès aux produits d'automédication dans les officines et l'affichage des prix demandés par Roselyne Bachelot en juin 2008 ne fonctionnent pas», tonne le patron de Leclerc. Il assure que si ses 180 docteurs en pharmacie obtenaient l'agrément pour vendre ces médicaments, le pouvoir d'achat des malades et des hypocondriaques augmenterait.
Prix divisés par deux
«Si de nouveaux opérateurs détenaient 20 % du marché des médicaments non remboursés, le prix de ces derniers baisserait de moitié», affirme Michel-Édouard Leclerc.
Cette fois-ci, il ne compte pas transgresser la loi. «Je ne suis pas prêt à me faire accuser d'exercice illégal de la pharmacie, comme ce fut le cas quand Leclerc a commencé à vendre des préservatifs, reconnaît-il. Mais il est étonnant que, malgré les campagnes antitabac, nos parapharmacies n'aient pas le droit de vendre de Nicorette.»
Le mouvement Leclerc, qui fête cette année ses soixante ans, serait-il devenu moins combatif ?
samedi 21 novembre 2009
Pharmacie : Leclerc repart à l'assaut
LES PHARMACIENS DOIVENT COMPRENDRE QU'AUJOURD'HUI, LES MÉDICAMENTS DE CONFORT SONT DES PRODUITS COMME LES AUTRES, ON PEUT CONSULTER LE VIDAL SUR LE NET, ALORS LEURS CONSEILS ON S'EN FOUT UN PEU.
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