Le directeur général d'Air France-KLM, qui a retardé l'été dernier pendant près d'un quart d'heure un avion pour Montpellier afin de pouvoir y embarquer, comme l'ont « asticoté » les gazettes, s'est-il montré plus ponctuel hier à l'occasion du premier vol Paris-New York d'un Airbus 380 aux couleurs de sa compagnie. Ce polytechnicien au fort caractère, diplômé par ailleurs d'une université californienne, a en permanence un ordinateur dans la tête, et un autre à la main pour y suivre les cours du kérosène et ceux de la Bourse. Né à Mâcon mais élevé en Algérie, ce fils d'un haut fonctionnaire des finances, lui-même militant de gauche, a débuté dans les cabinets ministériels de Pierre Mauroy et de Michel Delebarre, avant de devenir directeur de l'aviation civile. Entré à Air France il y a seize ans, il a été longtemps l'ombre portée de Jean-Cyril Spinetta, qui lui a laissé les manettes au début de cette année. Le titulaire d'un brevet de pilote de chasse a affronté une série de trous d'air tels qu'on en rencontre qu'en temps de guerre, et la non moins redoutable guerilla de ses navigants. Lors de la fête célébrant
les soixante-quinze ans d'Air France, une girl
emplumée était sortie du gâteau d'anniversaire. Cette fois-ci, le passionné de bricolage préférerait sans doute qu'un bon génie lui apporte un mode
d'emploi sur la manière de faire reprendre au plus vite de la hauteur à la compagnie
samedi 21 novembre 2009
Pierre-Henri Gourgeon
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