Menacé par l'Occident de nouvelles sanctions pour son programme nucléaire, l'Iran a voulu faire montre de bonne volonté, samedi 12 décembre. Son chef de la diplomatie, Manouchehr Mottaki, a proposé d'échanger "immédiatement" 400 kilos d'uranium faiblement enrichi contre de l'uranium enrichi à 20 %, c'est-à-dire du combustible pour son réacteur de recherche. "Nous proposons que l'échange se fasse sur plusieurs années", a-t-il ajouté.
Cette offre semble à première vue proche de celle faite en octobre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), depuis rejetée par Téhéran, prévoyant que l'Iran fasse enrichir par un pays tiers son uranium faiblement enrichi, pour obtenir en retour du combustible. Sauf que l'objectif des Occidentaux était de faire "sortir" 1 200 kg d'uranium faiblement enrichi, soit 70 % du stock total de l'Iran.
D'autre part, M. Mottaki a proposé que l'échange se déroule sur l'île de Kish, une zone franche iranienne qui possède sa propre législation. Mais fin novembre, Mohamed El-Baradeï, alors directeur général de l'AIEA, avait indiqué qu'un échange en Iran n'était "pas une option".
Le ministre des affaires étrangères a par ailleurs affirmé qu'"imposer des sanctions à l'Iran est illégal et contraire (aux conventions de) l'ONU. Ce sera sans aucun effet". "Pour quel délit voudraient-ils sanctionner l'Iran, alors que nous n'avons réclamé rien d'autre que nos droits légitimes ?", a-t-il répété, indiquant que son gouvernement était "disposé à reprendre le dialogue avec le groupe des 5+1" (les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne). Téhéran assure souhaiter se doter du nucléaire civil, mais de nombreux pays craignent que son objectif soit de développer l'arme nucléaire.
dimanche 13 décembre 2009
Menacé de sanctions, l'Iran tente un geste sur le nucléaire
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