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dimanche 13 décembre 2009

Eurotribune 2009 : le jury de La Tribune note les dirigeants de l'UE

Le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, sort n°1 du palmarès Eurotribune 2009 des chefs d'Etat et de gouvernement européens.
C'est la révélation de l'année. Quasi-inconnu il y a six mois, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt sort gagnant du palmarès Eurotribune 2009 des chefs d'Etat et de gouvernement européens à retrouver en cliquant ici. « Intelligent, cool et plein d'humour », tel est le portrait dressé par un membre du jury de ce (presque) jeune homme de 44 ans. Nicolas Sarkozy avait mené l'Union européenne au pas de charge. Les Tchèques l'avaient ensuite embourbée. Le Suédois, dont le pays assume depuis le mois de juillet la présidence de l'Union européenne, lui a rendu une vitesse de croisière. « Il s'est appliqué à faire les choses à son rythme : celui d'une Volvo diesel, sans beaucoup de reprise mais régulière », explique un juré. La tâche était ingrate: préparation de Copenhague, ratification chaotique du traité de Lisbonne, négociations périlleuses sur la supervision financière. Rien de flamboyant dans cet agenda mais un travail d'orfèvre. Fredrik Reinfeldt, ce père de famille qui ne rechigne pas à s'occuper des « tâches ménagères » en écoutant Abba, est finalement plébiscité pour avoir remis de l'ordre dans la maison.

Derrière lui, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker (n°2) et Angela Merkel (N°3) s'imposent comme les valeurs sûres du circuit européen, tandis que Nicolas Sarkozy dégringole dans le classement. A sujet de la chancelière allemande, un jury commente « C'est un roc. Que ferions-nous sans cette femme? ». La presse européenne ne lui tient finalement pas rigueur des gages qu'elle a voulu donner à son électorat pour obtenir un second mandat. Elle la voit rester en piste encore longtemps, contrairement à son homologue luxembourgeois, unanimement jugé comme « le plus européen de la troupe », bien noté, certes, mais vieillissant. « Le manque de soutien pour sa candidature à la présidence du Conseil montre que son charme faiblit. Il est dans les parages depuis trop longtemps », dit de lui un juré.

L'Espagnol Zapatero (n°8) est apprécié mais jugé « trop discret » sur la scène européenne, alors que la présidence espagnole se profile. Donald Tusk s'affirme comme celui qui aura « ramené la Pologne dans le jeu européen », en dépit de sa défense farouche des intérêts nationaux dans le débat sur le changement climatique.


Sans surprise, le Grec George Papandreou (n°22), dont le pays frise la cessation de paiement, hérite de la pire note sur les questions financières. Et la désamour des Britanniques à l'égard de Gordon Brown (n°21) n'épargne pas Bruxelles. « Trop eurosceptique pour l'Europe et pas assez pour la Grande-Bretagne », dit-on de lui. Le retour d'Yves Leterme à la tête du gouvernement belge est salué par un « rebonjour tristesse ». Enfin, comme l'année dernière, Silvio Berlusconi, crédité de « zéro crédibilité » au niveau européen, ferme la marche. Mais « s'il y avait un prix du plus marrant, il le gagnerait », raille un journaliste.


Méthodologie : Un jury de correspondants à Bruxelles, venant de toute l'Europe, a évalué les 27 dirigeants européens en poste actuellement sur la base de quatre critères : leadership, esprit d'équipe, sincérité de l'engagement européen et réponse aux grands défis de l'année (climat, traité de Lisbonne, marché intérieur et sortie de crise).

Membres du jury : Lennart Anebäck (quotidien suédois Aftonbladet), Florence Autret et Yann-Antony Noghès (La Tribune), Nikos Bellos (quotidien grec Naftemporiki), Ann Cahill (quotidien Irish Examiner), Lorenzo Consoli (agence de presse italienne APCOM), Inga Czerny (agence de presse polonaise PAP), Mihaela Gherghisan (RFI Roumanie), Paul Goossens (agence de presse Belga), Thomas Lauritzen (quotidien danois Politiken), Ahto Lobjakas (quotidien estonien Daily Postimees), Bozo Masanovic (quotidien slovène Delo), Geoff Meade (agence Press Association), Christophe Midol-Monnet (Euronews), Soňa Miháliková (télévision slovène STV), Vanessa Mock (Radio Netherlands), Konstantinos Moschonas (télévision chypriote Mega TV), Irina Novakova (quotidien bulgare Dnevnik), Griselda Pastor (radio espagnole Cadena Ser), Wolfgang Proissl (Financial Times Deutschland), Michal Pur (agence de presse tchèque CTK), Philippe Ricard (Le Monde), Ady Richard (quotidien Luxemburger Wort), Fernando de Sousa (télévision portugaise SIC TV), Ina Strazdiņa (radio lettone Latvijas Radio), Edita Urmonaite (radio lituanienne Lietuvos Rytas).


Florence Autret et Yann Antony Noguès

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