"Ne sors pas du bâtiment. L'une des tours vient de s'écrouler. Sois prudent. Je t'aime." Le site Wikileaks, spécialisé dans la publication anonyme de documents confidentiels, vient de rendre publics 500 000 messages échangés aux Etats-Unis le 11 septembre 2001. Il s'agit de textes envoyés sur des pagers, ces petits boîtiers ne pouvant recevoir que du texte qui sont tombés en désuétude, comme le Tam-Tam ou le Tatoo en France, avec le développement du téléphone portable. En 2001, certains services de secours et de sécurité, ainsi que certaines entreprises, les utilisaient encore.
"Ce sont des archives totalement objectives d'un moment-clé de notre époque. Nous espérons que ces documents historiques nous permettront de mieux comprendre de manière plus nuancée pourquoi cet événement a débouché sur des morts, de l'opportunisme et des guerres", explique le site. Comme d'ordinaire sur Wikileaks, aucune indication n'a été donnée sur l'origine des documents, qui proviennent de tous les fournisseurs de service américains.
INCROYABLE FOUILLIS
Les messages, publiés dans l'ordre de leur envoi, constituent un incroyable fouillis. On y trouve des messages personnels, paniqués et émouvants, écrits en majuscules : "Je vais aller collecter la prime de ton assurance-décès... Si tu ne m'appelles pas tout de suite pour me dire que tu es encore en vie, je vais te tuer !" Certains messages sont envoyés par des personnes travaillant au World Trade Center ou a leur intention : "Prends ton temps. Je ne serai pas au World Trade Center avant 9 h 30." [Le premier avion s'est écrasé à 8 h45.]
On trouve également des messages d'alerte envoyés par les machines surveillant les systèmes informatiques d'entreprises. Six secondes après le premier crash, le système d'alerte de la banque Goldman Sachs a ainsi envoyé un message annonçant "des irrégularités dans les données de marché". D'autres relaient les informations des secours, de la police et de l'armée : évacuation de bâtiments, réquisitions, passage en état d'alerte...
APPEL AUX INTERNAUTES
Pour faire le tri dans ces centaines de milliers de messages et tenter d'y trouver des informations encore inédites, Wikileaks en appelle aux internautes. Un moteur de recherche permet d'examiner des mots-clés, et les internautes peuvent voter pour une liste des messages les plus intéressants. Pour l'instant, aucune information majeure n'a encore été révélée, mais plusieurs messages jettent un éclairage, parfois anecdotique, sur cette journée.
On y trouve par exemple ce message expliquant à 10 h 24 que "Twinkle" et "Turquoise" – les noms de code des filles de George W. Bush pour les services secrets – sont en sécurité. Les tenants de la théorie du complot, qui pensent que le gouvernement américain soit cache des choses sur les attentats, soit y a directement participé, examinent également le contenu des messages avec intérêt.
Mais si les documents révélés par Wikileaks permettront peut-être de préciser certains des événements de cette journée, et notamment de dater précisément certaines décisions, ces archives offrent surtout une fenêtre sur l'état d'esprit d'une partie des Américains et des New-Yorkais ce jour-là. Face à la tragédie, les réactions sont loin d'être toutes les mêmes. "Le World Trade Center a été touché par deux avions. Allume la télé si tu peux. PS : les nouveaux meubles sont arrivés et ils sont super", écrit ainsi une femme juste après la chute du deuxième avion.
jeudi 26 novembre 2009
Plus de 500 000 messages du 11 septembre 2001 publiés
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1 commentaires:
You can go to the bank on the fact that the end is very nigh for 911 liars, stalkers, slanderers.
As for those who say that it's not appropriate to release personal messages that were texted on 911.... People deserve the truth... What is not right [much less appropriate] is the continual lies and slander that has gone on for years.
Karma can be a b!tch. Justice is coming and those who deserve their "just desserts" will be finally getting them.
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