TOUT EST DIT

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lundi 23 novembre 2009

L'UMP dénonce le "déluge d'attaques" du PS sur l'identité nationale et l'immigration

L'annonce conjointe, faite dimanche 22 novembre au Journal du dimanche par Eric Besson et au Parisien par Xavier Darcos, de durcir les mesures contre les entreprises employant des sans-papiers n'en finit pas de faire réagir. Lundi matin, l'ancien premier ministre socialiste Laurent Fabius a accusé le gouvernement de ressortir "le triangle identité, insécurité, immigration" à l'approche des élections régionales. "Le problème, c'est que l'insécurité, le gouvernement se montre incapable [de la traiter], que l'immigration est une question complexe qu'il faut traiter de manière équilibrée. Quant à l'identité : parler de l'identité française pour dire implicitement que l'immigration menace l'identité française, c'est une mauvaise cause", a déclaré M. Fabius sur France Info. Selon le député de Seine-Maritime, la position du PS sur l'immigration est "constante". Les régularisations doivent se faire sur "des critères objectifs : être en France depuis une certaine période, ne pas avoir de condamnation, être intégré".
"DÉLUGE D'ATTAQUES"

De son côté, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a dénoncé "le déluge verbal d'attaques, d'insultes et de critiques" du PS contre la politique du gouvernement en matière d'identité nationale et d'immigration. M. Bertrand a vivement critiqué, sur RMC, les propos de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, déclarant ce week-end que Nicolas Sarkozy faisait "honte à la France en voulant opposer identité nationale et immigration". "Il est honteux de sa part de faire de tels amalgames, a-t-il déclaré, et je ne vois pas pourquoi il y a de la part du Parti socialiste une telle violence dans tous les propos."

M. Bertrand a approuvé l'idée de "durcir les sanctions" contre les entreprises employant des immigrés en situation irrégulière et pour lesquelles le ministre du travail Xavier Darcos a proposé la "fermeture administrative". Selon lui, il faut aussi être "intraitable avec l'immigration clandestine", et "il n'est pas question d'assouplir les règles de régularisation". "Toutes les personnes qui sont ici sans titres, sans papiers, qui sont entrées clandestinement doivent être renvoyées, c'est la seule façon de réussir la parfaite intégration de ceux qui sont sur notre territoire normalement."

"TOUTE SANCTION UNIFORME SERAIT INJUSTE"

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) s'est, elle, prononcée pour "pénaliser" les patrons qui emploient des sans-papiers en connaissance de cause, mais toute sanction "uniforme" serait une "double peine" pour ceux qui ont fait l'objet de "tromperies", a-t-elle averti. "Le travail clandestin est inadmissible tant sur un plan humain qu'économique, estime l'organisation patronale. Il est donc légitime de faire preuve de sévérité."

La CGPME a précisé qu'il fallait "pénaliser les chefs d'entreprise qui font travailler des clandestins et qui étaient au courant avant de les employer, car c'est inadmissible". "Pour autant, il convient de distinguer les employeurs malhonnêtes et ceux ayant été l'objet de tromperies. Il n'appartient pas aux patrons de PME de se transformer en spécialistes des faux papiers", ajoute l'organisation. "Toute sanction prise de manière uniforme sans tenir compte des circonstances serait forcément injuste et risquerait de constituer une double peine pour les entreprises", affirme la CGPME, qui plaide pour des solutions "au cas par cas".

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