Une philosophie de la performance qui va bien plus loin. Chez Google, on peut au choix travailler sur un Mac, un PC, Linux, avec un, deux, trois écrans... Pour se rendre compte à quel point Google pousse cette stratégie du bien-être de ses employés, il faut visiter le rez-de-chaussée du centre. Salle de jeux avec baby-foot, posters géants des Beatles, salles de massage , coiffeur (pour lesquelles les employés doivent payer une petite somme), garderie pour les enfants, gym, sauna, pièces de relaxation avec musique douce et aquariums...
Le lieu tient, par bien des aspects, plus du centre de vacances de luxe que de l'entreprise. La perfection est poussée jusqu'à la cantine, qui sert petits déjeuners, plats du jour et dîners au niveau d'une bonne brasserie parisienne, là encore gratuitement. On peut même amener son animal domestique au bureau. Il y a ainsi cinq chiens tous les jours dans les locaux de Zurich. «Un employé inquiet parce que son chien n'a pas été promené de la journée travaille moins bien. Nous préférons qu'il amène le chien ici, où il peut le surveiller», précise Mathias Gref.
Derrière tous ces avantages, un objectif : «Tout est fait pour encourager les employés à rester dans l'entreprise», explique Mathias Gref. Qui l'admet : «la philantropie de Google, ce sont des conneries. Bien entendu, nous cherchons à gagner de l'argent. Mais cet argent nous permet de nous concentrer sur l'innovation. La monétisation n'est jamais le but premier».
Tout n'est pas paradisiaque pour autant chez Google, admettent deux employés Beaucoup de pression. «Beaucoup de travail», «beaucoup d'attentes», «beaucoup de pression». La sélection mondiale des employés met également la barre très haut. Mais ces conditions de travail particulières rendraient difficile pour eux d'envisager d'aller travailler ailleurs.
Une autre raison motive les employés de Google. Raphael Leiteritz l'avoue : l'un des aspects qui font qu'il n'envisage pas de travailler ailleurs, c'est le fait de pouvoir «constater l'impact de son travail sur le monde entier». Changer le monde, en quelque sorte.
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