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jeudi 22 octobre 2009

Jean Sarkozy renonce à la présidence de l'EPAD

Jean Sarkozy a annoncé jeudi 22 octobre au journal de France 2 qu'il renonçait à briguer le 4 décembre la présidence de l'EPAD, établissement public de La Défense. Estimant que le fait d'être candidat à une élection n'était jamais "une erreur", le fils cadet du chef de l'Etat a dénoncé la "campagne de manipulation et de désinformation" qui l'avait finalement amené à faire le "choix de la raison".
"Je serai candidat au poste d'administrateur de l'Epad [qui se tient vendredi] mais si je suis élu je ne briguerai pas la présidence", a déclaré le fils du président de la République. Il a expliqué sa volonté de renoncer à la présidence de l'établissement public par le fait qu'il ne voulait pas d'une "victoire entachée" d'un "soupçon de favoritisme".

"UNE GRANDE VICTOIRE"

L'arrivée programmée de Jean Sarkozy à la tête du plus grand quartier d'affaires européen avait provoqué une vive émotion dans les milieux politiques, à gauche mais aussi à droite. Le président du MoDem François Bayrou avait pour sa part qualifié d'"abus de pouvoir énorme" cette candidature. Et à droite aussi, des élus avaient fait part de leur scepticisme. Face à cette levée de boucliers, le président était lui-même monté au créneau pour défendre son fils. A travers lui, "c'est moi qui suis visé", avait assuré Nicolas Sarkozy dans son interview au Figaro du 16 octobre.

L'ambition du jeune homme à prendre la tête de l'EPAD se heurtait également à l'incompréhension du public. Selon un sondage CSA paru dans Le Parisien/Aujourd'hui en France vendredi dernier, près des deux tiers des Français (64 %) et plus de la moitié des sympathisants de droite (51 %) critiquaient cette candidature.

L'annonce du renoncement de Jean Sarkozy a été immédiatement saluée par la conseillère générale (PCF) des Hauts-de-Seine, Nadine Garcia, elle-même candidature à la tête de l'établissement. Elle a évoqué "une grande victoire de tous ceux qui se sont mobilisés contre cet acte de népotisme". "Dans notre pays, personne ne peut accepter de tels actes de népotisme. Je suis ravie si la mobilisation peut conduire le président de la République et son fils à changer d'attitude", a-t-elle ajouté. Selon la conseillère générale de Nanterre, les nombreuses réactions qui ont accompagné cette candidature, "en France et à l'étranger", ont "tourné le pays en ridicule".

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