Il présidera le Conseil de l'attractivité le 17 février.
mercredi 5 février 2014
Investissements : François Hollande au chevet du « site France »
Le chef de l'Etat reçoit aujourd'hui une délégation de patrons d'entreprises étrangères installées en France.
Il présidera le Conseil de l'attractivité le 17 février.
Il présidera le Conseil de l'attractivité le 17 février.
Sa seule prise de parole sera pour présenter, à Paris, le plan Cancer 2014-2019. Mais François Hollande a aujourd'hui un autre rendez-vous important, qu'il a d'ailleurs pris soin d'inscrire à son agenda officiel, pour montrer à la fois qu'il est à la manoeuvre et prend cette affaire très au sérieux. Le président reçoit en milieu d'après-midi, à l'Elysée, une délégation du « Manifeste des entreprises étrangères installées en France ». Une réunion de préparation avant la tenue, le 17 février, du premier Conseil de l'attractivité depuis le début du quinquennat.
Ce Manifeste des entreprises étrangères avait pris la forme d'une tribune publiée le 19 décembre dans « Les Echos ». Cinquante patrons de filiales de grands groupes internationaux y tiraient la sonnette d'alarme, expliquant : « Depuis quelques années, nous avons de plus en plus de mal à convaincre nos maisons mères d'investir et de créer des emplois en France […] Il ne saurait y avoir de rebond sans confiance. » Le texte a fait grand bruit et a participé à la prise de conscience par François Hollande de la nécessité d'intensifier sa main tendue aux patrons en ce début d'année. C'est le 14 janvier, lors de sa conférence de presse, que le chef de l'Etat a reparlé du Conseil de l'attractivité. Cette instance, créée par Jean-Pierre Raffarin en 2003, devait initialement se réunir à la fin du premier semestre 2013, mais la date avait été repoussée à plusieurs reprises, la réflexion n'étant pas assez avancée. « Cela permet aujourd'hui d'intervenir sur la base de premiers résultats », plaide un proche du président. « Nous n'avons ni perdu de temps ni oublié le sujet. Le Cice, la simplification, c'est de l'attractivité », insiste un ministre important.
L'objectif affiché est très ambitieux. « Rendre la France plus désirable », résume-t-on à l'Elysée. L'exécutif promet des mesures pour faciliter l'accueil des investisseurs étrangers (avec un parcours administratif simplifié pour les cadres étrangers et leur famille), renforcer l'attractivité des universités, simplifier les procédures douanières (notamment portuaires) ou encore réorganiser les différents dispositifs de soutien public pour promouvoir la France et ses entreprises à l'étranger.
Le gouvernement, qui mise aussi sur son pacte de responsabilité et les Assises de la fiscalité des entreprises, s'est fixé pour objectif d'accroître de 40 % le nombre d'investissements étrangers d'ici à 2017, avec un millier de décisions ciblant annuellement la France. Et d'accueillir chaque année 300 entreprises non encore implantées sur le territoire. « La France a tous les atouts pour réussir, martèle François Hollande. Si vous connaissez des entreprises qui hésitent entre plusieurs pays, dites-leur que c'est en France qu'il faut venir », a-t-il lancé lors de ses voeux aux ambassadeurs étrangers.
Car si le « site France » attire toujours (20.000 sociétés sous contrôle étranger y opèrent), il est en perte de vitesse (lire ci-contre). Après avoir cédé son rang de deuxième terre d'accueil des investissements étrangers en Europe en 2011, la France a décroché des leaders britannique et allemand en 2012, selon le dernier baromètre du cabinet Ernst & Young. Le nombre de projets d'implantations internationales a chuté de 13 % dans l'Hexagone alors qu'il continue de progresser outre-Manche et, surtout, outre-Rhin. Quelque 10.500 créations d'emplois sont associées à ces projets. Un nombre en baisse, cette fois, de 20 %.
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