TOUT EST DIT

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samedi 3 août 2013

Trappes: les trois trahisons de François Hollande


Le chef de l’État s’est servi des banlieues comme d’un réservoir de voix, au mépris de leurs habitants et de leurs demandes légitimes.
Contrairement à ce que pense la majorité socialiste, les émeutes de Trappes ne doivent pas être prises à la légère. Il faut en saisir toute la portée : à la suite d’un contrôle de police portant sur une femme qui ne respectait pas la loi, des mouvements d’une rare violence se sont déroulés à l’encontre des représentants de l’État. Ces faits, d’une extrême gravité, révèlent une crise dans certains quartiers et un profond malaise dans notre République. Ils montrent surtout la triple trahison de François Hollande.
La première, c’est d’avoir menti aux habitants des quartiers. La situation de Trappes, comme la difficulté sociale, économique, urbaine et morale des “banlieues”, n’est pas nouvelle : elle relève de notre responsabilité collective et de l’indifférence des gouvernements de gauche comme de droite pendant de très longues décennies. Sauf qu’il existe entre la gauche et la droite une différence majeure : Nicolas Sarkozy, lui, a toujours dit ce qu’il pensait, quitte à choquer, et il a agi en conséquence, sans mentir.
Alors qu’il était candidat, François Hollande a, quant à lui, manipulé les habitants des quartiers : il a multiplié les promesses, la main sur le coeur et les yeux emplis de larmes de crocodile, jurant qu’avec lui les banlieues seraient plus joyeuses, plus vertes, plus confiantes. Quelle fable ! Le 6 mai 2012, à 20 h 01, il leur avait déjà tourné le dos. Avec un cynisme total et assumé, il a fait des banlieues une chair à canon électorale : les socialistes ne s’intéressent jamais autant aux plus défavorisés que lorsqu’ils ont besoin de leurs voix.
La deuxième trahison du président, c’est de saper l’autorité de la République et de nier l’insécurité qui existe dans nos quartiers. La fonction suprême de nos gouvernants est de faire appliquer la loi, quoi qu’ils pensent de celle-ci. Comment peut-on transmettre le sens du vivre ensemble quand la majorité elle-même nie la loi, vante la transgression, relativise ce qui est interdit, minimise la délinquance quotidienne et ne joue pas son rôle d’exemple pour la société ?
Ce comportement n’est ni anodin ni isolé. Il se répand dans toutes les sphères de la société, à commencer par l’éducation, le coeur du problème — et de la solution ! — dans nos quartiers : en octobre dernier, M. Peillon, chargé de l’Éducation nationale, proposait à nos enfants de fumer tranquillement leurs joints ; les enseignants eux-mêmes se sentent lâchés par leur hiérarchie dès qu’ils tentent de faire preuve d’autorité ; la loi du silence est la règle la mieux partagée au sein de nos institutions scolaires. Quel exemple pour nos enfants !
Les habitants des quartiers ne réclament pas de différence de traitement, ils ne veulent ni misérabilisme ni victimisation. Ils demandent, comme partout, le respect de l’autorité pour leur sécurité ; ils revendiquent de pouvoir réussir par leur seul mérite dans les mêmes conditions que tout le monde, sans être renvoyés au statut d’assisté que la gauche affectionne tant…
La troisième trahison de François Hollande, c’est d’avoir affaibli la laïcité. Pendant des années d’opposition, le premier secrétaire du Parti socialiste s’est opposé systématiquement à l’ensemble des projets portés par l’UMP. François Hollande, comme Jean-Marc Ayrault, a refusé de voter le texte de Jean-François Copé interdisant le port de la burqa. L’actuel président de la République a dénoncé la « stigmatisation », balayant d’un revers de main les angoisses d’une large partie de nos concitoyens. Ils font les frais, aujourd’hui, de son comportement irresponsable.
Par ces trahisons, la gauche est coupable. Coupable d’aggraver le climat d’impunité, coupable d’accentuer le malaise identitaire et coupable d’entraîner la perte de repères dans nos quartiers populaires. Coupable de ne porter ni espoir ni ambition. Pendant cinq années, la gauche n’a eu de cesse d’attaquer Nicolas Sarkozy, organisant minutieusement un travail de sape de l’autorité républicaine et des tentatives de renouer avec la République du mérite et du respect ; elle s’est faite l’alliée objective de tous ceux qui travaillent à affaiblir la cohésion nationale et la République. Insidieusement, la gauche a trahi les quartiers populaires. Elle a trahi la République.

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