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samedi 3 août 2013

Prison à vie pour Ariel Castro

Prison à vie pour Ariel Castro


Ariel Castro, 53 ans, a eu beau plaider qu’il n’était pas un « monstre », le juge Michel Russo lui a promis qu’il ne sortirait jamais de prison, en lui infligeant la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de prison de… 1 000 ans.
Condamné à la prison à vie jeudi, pour avoir séquestré et violé pendant une décennie trois jeunes femmes – Michelle Kinight, Armanda Berry et Gina DeJesus, enlevées alors qu’elles n’avaient respectivement que 20, 16 et 14 ans – dans sa maison de Cleveland (Ohio), Ariel Castro, l’ancien chauffeur de bus scolaire d’origine portoricaine qui, pour échapper à la peine de mort, avait plaidé coupable de 937 chefs d’accusation (enlèvements, viols et meurtre aggravé pour avoir mis fin à la grossesse d’une de ses victimes en la rouant de coups), n’a apitoyé ni convaincu personne de son « innocence », de sa « folie ».
Il a bien essayé de se faire passer pour un malade mental en parlant de son addiction, sa dépendance, à la pornographie (il a répété, comme excuse, avoir été agressé sexuellement lorsqu’il était jeune et être devenu accro au sexe et à la pornographie à la suite de cette agression) « au point que cela me rend impulsif et que je ne réalise pas que ce que je fais est mal », personne n’est tombé dans le panneau de la compassion envers ce tortionnaire.
D’autant plus difficiles à croire, sa demande de pardon et ses regrets, qu’Ariel Castro a assuré fermement qu’il « n’a jamais battu ces femmes ». Et d’affirmer sans rire : « Je ne les ai jamais torturées. (…) La majorité des relations sexuelles qui ont eu lieu dans cette maison, presque toutes, étaient consenties. Dire que je les ai forcées est complètement faux. Il y a même des fois où elles demandaient. (…) Je ne suis pas une personne violente. (…) Il y avait même une harmonie dans cette maison. »

A chacun son enfer

Ces déclarations décousues faisaient suite au témoignage poignant de Michelle Knight, aujourd’hui âgée de 32 ans. Une jeune femme brisée à vie qui a raconté en pleurs devant la cour et son bourreau le calvaire qu’elle a vécu dans cette maison (dans la cave) de l’horreur de Cleveland.
« J’ai vécu onze ans d’enfer, maintenant votre enfer ne fait que commencer. (…) La peine de mort serait beaucoup trop facile, vous ne la méritez pas », a-t-elle promis à son tortionnaire, la voix tremblante et les larmes aux yeux. « Je surmonterai ce qui s’est passé [Michelle Knight s’est trouvée quatre fois enceinte durant sa captivité] », a-t-elle poursuivi en ajoutant : « Je peux vous pardonner mais je ne pourrai jamais oublier toutes ces nuits où j’étais seule, où j’avais peur, tous les jours, de tout ce qui pouvait m’arriver à moi et aux autres filles. Je vivrai (…) pendant que vous mourrez à petit feu chaque jour en pensant aux onze années et aux atrocités que vous nous avez infligées. (…) Vous méritez de passer votre vie en prison. »
Pas de pitié ni d’excuses pour Ariel Castro. « Monsieur, il n’y a pas de place ni dans cette ville, ni dans ce pays, ni en fait dans ce monde, pour ceux qui réduisent les autres à l’esclavage, pour ceux qui agressent sexuellement et brutalement », a lancé le juge Michel Russo.
Ariel Castro finira sa vie en prison.

Désormais, l’enfer est à lui !

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