Les manufactures étrangères commencent à quitter la Chine, pour d’autres pays d’Asie du Sud-Est, le Mexique, et même les Etats-Unis, affirme le site The Epoch Times. Cependant, le ministère du Commerce chinois réfute cette information, estimant que seulement quelques usines étrangères auraient quitté le pays, tout en admettant que depuis 2011, il constate une chute des créations d’entreprises étrangères de l’ordre de 9,18%, et qu’il a simplifié le processus d’agrément pour les investisseurs étrangers pour enrayer cette tendance.
Les médias étrangers ont déjà évoqué ce phénomène, à l’instar de The Economist, qui a publié un article en mars 2012 intitulé « The End of Cheap China » (la fin de la Chine bon marché).
« L’avantage en terme de coût manufacturier de la Chine s’est énormément érodé sur les dernières années », a indiqué Steve Maurer, qui dirige la firme de consultance AlixPartners, à CNBC. Il cite l’augmentation des coûts salariaux, l’appréciation du yuan, et les coûts d’expédition comme des facteurs qui ont amoindri l’intérêt que présentait la Chine pour les investisseurs.
Parmi ces facteurs, le surenchérissement du coût de la main d'oeuvre est prépondérant. Dale Weathington, le porte-parole de la société américaine Kolcraft, a expliqué à The Economist que ce poste avait augmenté de 20% par an au cours des 4 dernières années. Un rapport du bureau National des Statistiques chinoises a montré que le salaire minimum avait augmenté en moyenne de 20,2% dans 25 provinces chinoises.
En outre, les impôts société ne sont plus aussi avantageux qu’ils avaient pu l’être. Depuis que le pays est devenu la seconde puissance mondiale, il supprime progressivement les incitations fiscales qu’il offrait autrefois aux investisseurs étrangers. Le taux d’imposition sur les sociétés, qui atteint 25%, est le même que celui du Vietnam, mais ce dernier ne taxe pas les dividendes et n’a pas de taxe sur la valeur ajoutée, alors que la Chine impose ces taxes aux taux respectifs de 10% et 17%. Par-dessus le marché, les coûts salariaux sont inférieurs au Vietnam. La Malaysie, dont la fiscalité des entreprises ressemble à celle du Vietnam, est aussi très attractive pour les investisseurs étrangers.
Enfin, les usines ne sont pas les seules à fuir le pays. Le ralentissement de la croissance, et le fait que Pékin se refuse à prendre des mesures de relance expliquent pourquoi les gérants de fonds internationaux ont désinvesti dans les actions chinoises au cours de 16 des 18 dernières semaines.
Résultat, plus de 10.000 usines de la seule province de Guangdong financées par des investisseurs hongkongais ont fermé depuis 2011, selon le South China Morning Post. De son côté, cependant, l’Administration pour l’Industrie et le Commerce n’aurait enregistré que 217 fermetures d’entreprises étrangères en 2012.
CE N'EST PAS POUR AUTANT QU'ILS VIENDRONT INVESTIR EN FRANCE.
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lundi 5 août 2013
'Les investisseurs étrangers commencent à déserter la Chine'
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