Selon
une étude menée par un professeur du CHU de Besançon, le soutien-gorge
est un "faux besoin" et n'empêcherait pas les seins de tomber. Si ce
résultat surprend, le coeur du problème serait d'abord le choix du
soutien-gorge.
jeudi 11 avril 2013
Le soutien-gorge est-il vraiment mauvais pour les seins ?
Le soutien-gorge est-il l'ennemi des seins ? C'est ce que révèle l'étude menée pendant une quinzaine d'années par le professeur Jean-Denis Rouillon, du CHU de Besançon. Le soutien-gorge, censé éviter le relâchement cutané et soulager le mal de dos, ferait tout l'inverse.
Pour
parvenir à ce résultat, ce médecin du sport a mesuré au pied à coulisse
et à la réglette les poitrines de quelque 130 femmes. "Nos premiers
résultats valident l'hypothèse que le soutien-gorge est un faux besoin, a
expliqué Jean-Denis Rouillon à France Info.
Médicalement, physiologiquement, anatomiquement, le sein ne tire pas
bénéfice d'être privé de la pesanteur. Au contraire, il s'étiole avec le
soutien-gorge". Pour les patientes qui ont participé à cet essai,
l'intérêt de se libérer de cet accessoire de mode est clair : elles
respirent mieux, se tiennent plus droite et ont moins mal au dos.
Des études effectuées sur des femmes jeunes
Et
pourtant, neuf Françaises sur dix portent un soutien-gorge, et en la
matière elles sont plutôt dépensières. Selon une étude de l'Institut
français de la mode (IFM),
elles ont dépensé en moyenne 97 euros pour leurs sous-vêtements en
2012, les 15 à 24 ans étant celles qui dépensent le plus : 144,80 euros
par an.
Depuis plusieurs années, le CHU de Besançon s'intéresse à cette question. En 2006, Laetitia Perrot, ancienne handballeuse, y a consacré sa thèse de médecine,
sous la direction de Jean-Denis Rouillon, en s'intéressant aux
sportives de haut-niveau. L'arrêt du port du soutien-gorge avait montré
que les seins ne tombaient pas, bien au contraire. Ils étaient
rehaussés. Bémol : cette étude a été menée sur des femmes de 18 à 25
ans, qui faisaient des bonnets B et C, et sur des sportives.
Jean-Denis
Rouillon ainsi tempéré les résultats de son étude : ils sont
préliminaires et l'échantillon de femmes dont il a mesuré la poitrine
n'est pas réprésentatif. "Il serait dangereux de conseiller aux femmes d'arrêter de mettre des soutiens gorge", a-t-il indiqué sur France Info.
Une étude va, elle, plus loin et met en avant la dangerosité du soutien-gorge. Il provoquerait des cancers selon deux Américains, Ross Singer et Soma Grismaijer, auteurs d'un ouvrage publié en 1995 : "Le soutien-gorge et le cancer du sein. Une lingerie de séduction dangereuse ?".
Le soutien-gorge en comprimant la poitrine serait à l'origine de kystes
et de tumeurs cancéreuses. Interrogé par TF1News, l'Institut national
du cancer indique qu' "aucune étude existe sur le sujet". L'Institut
Curie et le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) ont,
eux, indiqué à Terraéco que ces thèses étaient "fantaisistes".
L'important : le choix du soutien-gorge
Pour
Corinne Le Sauder, osthéopathe, la question est ailleurs. "Porter ou
non un soutien dépend de la taille du sein, de l'âge, de la qualité de
la peau et de la physiologie des femmes, indique à MYTF1News la
présidente du syndicat des médecins ostéopathes. Mais il est vrai que
les bretelles appuient sur les muscles des épaules, qui sont des muscles
respiratoires donc le soutien-gorge joue effectivement un rôle sur la
respiration. C'est un phénomène normal".
"L'important
est davantage le choix du soutien-gorge, ajoute-t-elle. Il ne faut pas
qu'il soit trop serré et que les baleines ne rentrent pas dans les seins
car cela peut casser la glande mammaire et créer des lésions". Donc
quelques conseils pour la santé de vos seins : choisir un soutien-gorge
adapté, éviter le sur-poids, avoir une bonne alimentation, ne pas fumer
et faire du sport.
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