Promise par François Hollande, la réforme du statut d'auto-entrepreneur n'aura pas lieu. Les métiers du bâtiment sont pourtant soumis à une double concurrence déloyale. Celle défiscalisée et déréglementée des auto-entrepreneurs et celle des grands groupes qui prennent tous les marchés d'importance, la faute à la massification des marchés publics, la faute à une réglementation de plus en plus complexe, taillée sur mesure pour ceux qui disposent de services juridiques permanents.
L'artisanat est pris à la gorge. Trop gros et trop petit à la fois, il est victime, en bas, d'une absence totale de réglementation et, en haut, d'une hyper réglementation. Il est grignoté par les deux bouts. L'État, lui, obsédé par des logiques technocratiques et tenu par quelques lobbys, refuse de voir et de savoir.
Tant pis pour la France. L'artisanat y survivra, mais son potentiel de croissance et de création de vrais emplois est clairement bridé. À Paris, à droite comme à gauche, on préfère des auto-entrepreneurs, presque toujours paupérisés, aux salariés de mieux en mieux protégés de l'artisanat. Un vrai choix de société.
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