TOUT EST DIT

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mardi 5 mars 2013

Vous avez dit « flexisécurité » ?

Vous avez dit « flexisécurité » ?


Des syndicats qui signent un accord sur l’emploi avec les représentants patronaux : en Allemagne ou au Danemark, un tel compromis serait banal. Pas en France, où la « démocratie sociale » est difficile à mettre en œuvre. Le 11 janvier dernier, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC d’un côté, le patronat de l’autre, avaient pourtant paraphé un texte sur la « flexisécurité ». Un gros mot ? Non, un terme qui veut réunir fluidité du marché du travail et protection des salariés. Cet accord doit être transcrit dans une loi, étape qui est en cours et constitue une fenêtre de tir opportune pour le Front de gauche – de Jean-Luc Mélenchon ou du communiste Pierre Laurent –, toujours prompt à s’échauffer contre des socio-démocrates, jugés trop sensibles aux thèses patronales. L’accord du 11 janvier est ainsi qualifié de « made in Medef ». La sévérité est tout aussi grande à la CGT et à FO, frères ennemis rassemblés pour la circonstance. Ces opposants, parti et organisation de travailleurs, manifestent ensemble aujourd’hui – et plusieurs élus PS comptent se joindre à eux –, afin de faire barrage à un projet qui, malgré ce mouvement hostile, devrait aller à son terme.
Le chef de l’État veut montrer qu’il peut faire bouger la France, à travers cet accord sur l’emploi dont le pouvoir souligne le caractère « historique », terme sans doute exagéré. Sur le plan de la méthode existe, en effet, un précédent : en 2009, un accord sur la formation avait été paraphé par tous les syndicats, y compris… la CGT et FO. Le débat actuel prouve, par ailleurs, la persistance d’un double clivage au sein de la gauche : d’une part, sur le syndicalisme « réformiste », dénoncé pour sa tiédeur (comme si le syndicalisme révolutionnaire avait encore un sens aujourd’hui). Et d’autre part, sur le rôle du législateur : pour une partie de la gauche, en effet, force doit rester au Parlement, qui n’a pas à entériner telles quelles les volontés des partenaires sociaux. De surcroît, cette salve de critiques se déploie sur fond d’un antilibéralisme qui monte dans tous les pays européens.
François Hollande espérait remporter une victoire solide grâce à la « flexisécurité ». Victoire sans doute il y aura, mais elle n’aura pas la dimension emblématique qu’il escomptait.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Visiblement, si on vous dit "flexi sécurité c'est génial", vous répétez "ah oui c'est génial". Trés bien. Maintenenant lisons l'accord et comprenons ce qu'il contient vraiment:
http://www.youtube.com/watch?v=rQe1qjqDX8Y&feature=share

Peut être comprendrez vous alors que ceux qui s'opposent à cette accord et qui propose de vrais solutions sont en train de protéger votre avenir, celui de vos enfants, et servent de modèle à tout les exploités du monde qui sont tout de même nombreux.