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samedi 23 mars 2013

Nicolas Sarkozy, éternel présumé coupable : le ras-le-bol d'un sarkozyste


Un magistrat qui décide qu’un président de la République mis en examen, ce n’est pas anodin. Un homme politique comme Nicolas Sarkozy n’a de toute façon jamais été anodin, et cette particularité personne ne lui contestera.
On a tout dit, tout écrit sur son parcours, sa méthode, ses réussites.
On oublie plus souvent qu’à chaque moment de sa carrière, il a été présumé coupable.
A ses débuts, quand sa proximité avec Jacques Chirac s’affirmait, il était regardé du coin de l’œil par ses collègues responsables politiques qui le suspectaient déjà, faisant passer son audace pour de la brutalité.
Dans son ascension ministérielle et dans sa campagne auprès d’Edouard Balladur, il était présumé coupable ; coupable de vouloir faire gagner une droite qui devait incarner l’alternance après des années de mitterandisme touchant à leur fin.
A l’issue de l’élection présidentielle de 1995, quand  la droite goûtait à nouveau au pouvoir, il en fût écarté,  présumé coupable d’avoir fait campagne trop franchement pour le candidat qu’il avait choisi, sans calculer son engagement ni chercher à protéger sa propre carrière d’une éventuelle défaite.
On s’aperçoit d’ailleurs qu’il signa son retour sur le devant de la scène politique par un ouvrage appelé « Libre », un sentiment de liberté si agréable pour un éternel présumé coupable.
Puis en 2002, quand il embarquait la droite vers son renouveau idéologique et décidait de la décomplexer, les présomptions de culpabilité lui tombèrent dessus en cascade.
Présumé d’être impliqué dans le scandale Clearstream que la justice allait révéler comme un montage fantaisiste destiné à le déstabiliser.
Présumé « ultra-libéral », présumé « atlantiste », présumé sécuritaire, présumé raciste, bref présumé coupable.
En 2007, les présomptions furent encore plus graves quand il accéda au pouvoir.
Présumé président des riches alors qu’il installait les heures supplémentaires.
Présumé raciste alors qu’il installait la diversité au sommet de l’état.
Présumé réactionnaire quand il  avait osé parler de l’identité de la France, certains jeunes socialistes osant le caricaturer saluant avec un bras tendu…
La mise en examen décidée cette semaine par le juge Gentil ravive cette question : Nicolas Sarkozy est-il présumé coupable par certaines corporations ?
Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour abus de faiblesse pour des faits qui remontent en 2007. Cette mise en examen fondée sur des témoignages contradictoires sont troublants.
Plus curieux encore, en juin 2012, le juge Gentil cosignait une tribune dans laquelle critiquant Nicolas Sarkozy, il considérait qu’avec la droite sarkozyste « les exigences de probité et d'égalité de tous devant la loi s'étaient dissoutes dans la crise.»
Cette tribune avait été publiée cinq jours avant de lancer des perquisitions chez Nicolas Sarkozy !
Les positions politiques de ce juge ne remettent pas en cause sa probité, mais peuvent au moins poser la question de sa neutralité politique.
Comment sincèrement croire que dans l’entre deux tours de la présidentielle, un moment si crucial pour un homme politique qui a toujours espéré présider aux destinées de son pays, Nicolas Sarkozy se serait glissé dans un domicile pour tenter de profiter de la faiblesse d’une femme qui compte parmi les plus grandes fortunes du Monde ?
Pour un militant sarkozyste, cette fable semble bien loin de l’attitude de celui qui révéla ses qualités d’homme d’Etat et jugula la crise économique qui menaçait de faire s’effondrer l’économie française.
Pour un simple citoyen, la concomitance avec « l’affaire Cahuzac » est frappante.  La dignité de la droite républicaine devrait inciter ses opposants politiques à ne pas salir inutilement un ancien président de la République qui n’a pas ménagé ses efforts à la tête de notre pays.
Retenons en résumé que Nicolas Sarkozy est toujours présumé coupable mais qu’il en sort toujours grandi…à bon entendeur ou même à bon lecteur.

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