TOUT EST DIT

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vendredi 29 mars 2013

Dos au mur

Dos au mur


Quand on préside une République inquiète, « parler aux Français » est un exercice à hauts risques. La France ne carbure plus qu’à l’affectif : le rejet l’emporte sur l’adhésion. Ce mécanisme concerne autant François Hollande que son bouillant prédécesseur. Dans ce contexte angoissé, il est évident que l’intervention d’hier n’inversera pas la tendance flageolante.
Ce fut un très honorable tour d’horizon. Le président s’est efforcé de répondre aux questions qu’on lui posait, il a donné des indications sur la réforme des allocations familiales, la stabilisation des impôts d’État, les simplifications administratives, les prélèvements sur les grandes entreprises, le statut d’une employée de crèche qui porte un voile et bien d’autres sujets non négligeables.
Mais on survolait là une sorte de second cercle alors que les Français n’ont d’yeux que pour l’épicentre. Quand la terre tremble, il est difficile de se passionner pour le réaménagement de la cuisine et du salon, aussi pertinent soit-il. C’est le drame de cette présidence.
Quand elle combat les djihadistes maliens avec succès, quand elle se propose d’assainir la vie publique en limitant le cumul des mandats, elle fait penser au lycéen qui propose gentiment de réparer le garage ou d’aider une voisine malade alors que ses parents n’attendent qu’une chose de lui, qu’il potasse ses devoirs et réussisse son bac.
Le bac présidentiel, c’est évidemment le retour de la croissance. Pour l’instant, François Hollande maintient son engagement cardinal : dans neuf mois, la courbe du chômage sera inversée. Il ne dit pas trop comment, mais c’est un quitte ou double, assez courageux au demeurant, qui est ainsi réitéré.
François Hollande se met la pression : ou il aura son bac avec mention ou il échouera. Pour notre avenir à tous, on lui souhaite une mention très bien, avec les félicitations du jury électoral…

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