TOUT EST DIT

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vendredi 29 mars 2013

LA CORÉE DU NORD SE PRÉPARE À FRAPPER LES ÉTATS-UNIS

Le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-Un, a ordonné vendredi des préparatifs en vue de frappes de missiles vers le continent américain et les bases des États-Unis dans le Pacifique, en réponse aux vols d’entraînement de bombardiers furtifs B-2, dans une péninsule sous tension.

Les experts estiment toutefois très peu probable une guerre véritable --que le Nord est assuré de perdre-- mais s’attendent à un geste de mécontentement de Pyongyang, semblable au bombardement d’une petite île sud-coréenne en novembre 2010, qui avait fait quatre morts.

Les forces nord-coréennes « devront frapper sans pitié le continent américain »

L’ordre, diffusé lors d’une réunion d’urgence pendant la nuit avec les hauts commandants de l’armée, répond aux vols des B-2, capables de transporter des armes nucléaires, lors des manœuvres conjointes américano-sud-coréennes qui se déroulent actuellement, a déclaré le dirigeant nord-coréen. Kim Jong-Un.
En cas de provocation « téméraire » des Américains, les forces nord-coréennes « devront frapper sans pitié le continent américain […], les bases militaires du Pacifique, y compris Hawaï et Guam, et celles qui se trouvent en Corée du Sud », a déclaré Kim, selon des propos rapportés par l’agence officielle KCNA.
Le Nord ne dispose pas de la technologie permettant de tirer des missiles sur des cibles aussi lointaines, estiment la majorité des experts.
Selon une source militaire sud-coréenne anonyme, citée par l’agence sud-coréenne Yonhap, « une nette hausse » des mouvements de véhicules et de personnes a été détectée sur les sites de lancement de missiles côté nord-coréen. Le ministère de la Défense a refusé de commenter ces informations.
La veille, les États-Unis ont annoncé que deux bombardiers furtifs B-2 avaient survolé la Corée du Sud, lors de sessions d’entraînement, soulignant ainsi l’engagement américain aux côtés de son allié, la Corée du Sud, en cette période de tensions accrues sur la péninsule.
Kim Jong-Un a estimé que les vols des bombardiers étaient bien plus qu’une simple démonstration de force et qu’ils équivalaient à un « ultimatum (des Américains) montrant qu’ils voulaient déclencher à tout prix une guerre nucléaire ».
Washington ne rend que rarement publics ses vols d’entraînement de B-2, une arme redoutable conçue pour des missions spéciales de bombardement stratégique à haute altitude (jusqu’à 15 000 m) derrière les lignes adverses.
La Chine, seul allié de poids de Pyongyang et bouée économique du régime, « a appelé les parties concernées à faire des efforts conjoints pour détendre la situation ». « La paix et la stabilité dans la péninsule coréenne servent l’intérêt commun », a déclaré vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei.
La veille, Washington a indiqué une nouvelle fois être « prêt à faire face à toute éventualité » en provenance de la Corée du Nord.

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