samedi 14 juillet 2012
Tweetweiller, épisode 2
Alors qu'il renoue avec le traditionnel entretien du 14 juillet,
François Hollande songera peut-être à la citation de ce roi macédonien
(souvent attribuée à Voltaire) : « Gardez-moi de mes amis ! mes ennemis,
je m'en charge ! ». À moins qu'il ne se remémore la fameuse harangue de
Gide : « Famille je vous hais. » Président « normal », le nouvel
occupant de l'Élysée a, de fait, pour l'instant, surtout des problèmes
de « gens normaux ». À chaque sortie officielle, il se ramasse la pluie,
au point d'avoir déjà le surnom de « Rain Man » aux États-Unis
Et,
surtout, comme nombre de pères de famille recomposée, il doit gérer les
états d'âme et tensions familiales. Seule différence, ceux-ci occupent
la scène médiatique. Ainsi du fameux « tweet » de Valérie Trierweiller,
dont l'onde de choc avait paru s'éteindre, tandis que la journaliste se
faisait particulièrement discrète. Mais la polémique a été bruyamment
relancée par les propos prêtés à Thomas Hollande - puis maladroitement
démentis par ce dernier. Une attaque en règle contre le « facteur
d'instabilité », que présenterait cette dernière pour le Président, rien
de moins. Il serait pour le moins injuste qu'un tel « buzz »
anecdotique plombe l'image de François Hollande. Car il s'est efforcé,
plutôt avec talent depuis le 6 mai, de restaurer le statut présidentiel
et une plus correcte répartition des rôles avec son gouvernement. Mais
les débuts de Nicolas Sarkozy, voilà cinq ans sont là pour rappeler que
c'est aussi - et parfois surtout - à de tels détails que les présidents
seront jugés. Prisme déformant, mais qui impose une vigilance plus que
normale.
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