TOUT EST DIT

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samedi 14 juillet 2012

L'Etat ne peut pas tout, mais... 


Bien qu'attendue, la confirmation par PSA de la fermeture de son usine d'Aulnay et de la suppression de 8 000 postes, a néanmoins provoqué un « véritable choc », selon la formule du Premier ministre. Les arguments économiques ne manquent pas à PSA pour justifier le départ programmé d'un salarié sur huit de leurs sites français d'ici 2014 : un fort recul des ventes (en partie lié à l'effet d'aubaine de la « prime à la casse » qui a artificiellement dopé le marché), une rentabilité insuffisante, une délocalisation jusqu'ici plus limitée que le concurrent Renault, une surcapacité de production, un positionnement pas assez ciblé, etc. Le tout sur fond de déclin continu de la production automobile française. Face à cela, le pouvoir politique s'est voulu réactif hier. Jean-Marc Ayrault demandant une « concertation sans délai » et François Hollande faisant part de sa « vive préoccupation ». Des propos qui tranchent avec ceux qui furent reprochés à Lionel Jospin, en 2000, lorsqu'il annonça chez Michelin que « l'État ne peut pas tout ». L'impuissance politique n'est pas forcément moins forte aujourd'hui qu'hier... ce qui « ne veut pas dire que l'État ne peut rien » (pour compléter la citation jospinienne souvent tronquée). Ainsi, la déclaration d'Arnaud Montebourg affirmant le gouvernement « n'accepterait pas le plan en l'état » a fait replonger le titre PSA en bourse - action qui s'était envolée après l'annonce des licenciements... Mais, au-delà de la présentation, le 25 juillet, d'un plan de soutien à la filière, et après le sinistre précédent de Renault-Vilvorde de 1997, le gouvernement socialiste est de nouveau placé face à ses responsabilités.

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